D’après une étude menée au début des années 2000, 84% des Réunionnais interrogés se disent catholiques. L’île comprend 72 paroisses. Chaque paroisse récolte en moyenne 8 millions d’euros par an. Sur les 188 églises de l’île, 33 sont antérieures à la séparation de l’Eglise et de l’Etat. Elles sont propriétés des communes, mises à la disposition des fidèles pour l’exercice du culte. Les frais de structure (mur, mobilier lourd…) sont alors à la charge de la commune et les frais d’utilisation (cérémonies, sono…) à celle de la paroisse. En métropole, plus de 90% des églises sont communales. A la Réunion, la plupart des édifices ont été construits après 1905, avec l’augmentation et les besoins de la population. En moyenne, une église (parfois deux), a été construite dans l’île chaque année au cours de cette dernière décennie. L’Eglise de la Réunion, c’est aussi 150 prêtres et diacres, 170 salariés et 100 cures et salles de réunion. Les paroisses utilisent l’argent récolté pour leur autonomie. Il sert à leur fonctionnement, mais aussi à payer le personnel (entre un et cinq employés selon l’importance de la paroisse), les charges, les assurances, la maintenance, les factures d’eau et d’électricité, les achats divers comme les hosties ou les bougies… Comme dans toute association cultuelle, les lieux de culte sont exonérés d’impôts, mais pas les salles de catéchisme, la cure, les aumôneries et même la maison diocésaine. Ces lieux restent soumis aux taxes foncière et d’habitation. Chaque année, l’association diocésaine, qui représente l’ensemble des paroisses, paye plus de 150 000 euros de taxes. Enfin, chaque paroisse épargne 10 000 euros tous les ans pour les projets futurs comme les réparations de la toiture ou de la charpente de l’église. Certaines paroisses économisent presque 15 ou 20 ans pour un projet. Elles reversent une participation, que l’on appelle la curie, pour faire vivre les 43 mouvements et services de l’association diocésaine, soit 700 000 euros. Les paroisses font remonter une partie des dons récoltés à l’évêché et donnent aussi une Quête Impere à Rome et qui s’élève à 35 000 euros. Le salaire d’un prêtre à la Réunion est de 700 euros. Celui de l’évêque, Mgr Gilbert Aubry, aussi.