A l’occasion de la béatification de Jean-Paul II, le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, est interrogé dans Le Figaro. Extraits :
Être consacré évêque signifie, d’abord, être un successeur des apôtres. L’imposition des mains, le geste de la consécration, a traversé des siècles. Il va au-delà des liens personnels et des proximités humaines et spirituelles. Oui, j’ai été touché, impressionné et marqué par Jean-Paul II. Je me réjouis profondément de sa béatification, mais je suis prudent face à ce qui pourrait devenir idolâtrie. Quant au style Jean-Paul II, il existe. Mais c’est aux autres de juger si tel prêtre ou tel évêque manifeste une part de cet immense héritage ! […]
J’ai l’impression que l’on sait que le moteur de tout cela est précisément ce que l’on ne sait pas ! Car cela se passait au plus profond de lui, c’est le secret de sa prière. Quand on était invité le matin à sa messe, on le voyait comme un bloc, immobile, devant le saint sacrement. On sentait que tout se jouait là. Et, curieusement, dans le flot de paroles et de commentaires, liés à la béatification, il n’y a, sur ce point, rien à «dire» parce que l’on ne «sait» pas, sinon que tout se jouait dans cette prière du pape.