Mgr Laurent Dognin, évêque auxiliaire de Bordeaux, déclare, sur le site de la CEF :
J’ai accueilli ma nomination dans la confiance et dans la foi. On est touché par le fait d’avoir été choisi, appelé. On « s’abandonne » dans la confiance en Dieu car on connait ses propres limites. Si le Seigneur appelle, il donne aussi la force de répondre à son appel. C’est ce que je vis depuis mon arrivée dans le diocèse de Bordeaux, je sens sa présence et son soutien à mes cotés. Après trente ans, quitter le diocèse de Nanterre a d’abord été perçu comme une épreuve mais la grâce de l’esprit m’a permis de me sentir disponible pour ma nouvelle mission. J’apprécie d’avoir été nommé évêque auxiliaire, cette fonction est, en quelque sorte, un apprentissage de l’épiscopat et, avec le cardinal Ricard, j’ai un bon professeur. J’entre dans une nouvelle fraternité. Je me sens soutenu par les autres évêques dans la prière et dans l’amitié.
J’ai été très chaleureusement accueilli à Bordeaux, à la fois par les prêtres et par les fidèles. Je le vis à chaque fois que je vais dans une paroisse. Le ministère d’évêque trouve sa plénitude lorsque qu’il est vraiment accueilli comme pasteur, lorsqu’il est reconnu comme tel. Alors, on a le sentiment de faire corps avec la communauté chrétienne Je ne connaissais absolument personne dans le diocèse de Bordeaux. Ma priorité est de rencontrer les prêtres et les diacres qui sont nos collaborateurs immédiats. Cela est important aussi pour contribuer utilement aux nominations. Il y a des différences entre le diocèse de Nanterre qui est totalement urbain et le diocèse de Bordeaux qui a aussi une partie rurale. Mais le plus gros changement n’est pas d’ordre géographique ou sociologique. Lorsque l’on est vicaire général, on travaille beaucoup dans le fonctionnement du diocèse, prendre la charge d’évêque constitue une réalité vraiment nouvelle. On quitte les coulisses pour le devant de la scène et on est sollicité pour s’exprimer, pour prendre la parole publiquement. C’est assez passionnant mais cela demande du travail. J’ai ordonné un prêtre pour la première fois samedi dernier (2 avril 2011), il s’agit de Sébastien Vaast s.j . Cet événement illustre bien la réalité pastorale de la fonction d’évêque.
Comment vivez-vous cette première assemblée plénière?
Il y a un climat fraternel et une vrai liberté de parole, j’apprécie le rythme de travail. Pour l’instant je prends connaissance des dossiers. Il faut que je me mette dans le bain. Participer à l’assemblée plénière permet de mesurer que l’on n’est pas évêque isolement mais en tant que membre d’une collégialité d’évêques. Il existe un travail commun, que l’on porte ensemble. Nous avons tous les mêmes problématiques et il est nécessaire de collaborer à la fois par province et au niveau national.