Dans la lettre 276 de Paix Liturgique, on lit que le diocèse de Lyon va poursuivre son expérience de séminaire bi-formaliste, où est pratiquée et enseignée la célébration de la forme extraordinaire du rite romain. Une année de propédeutique (année de discernement avant l’entrée dans le premier cycle du séminaire) réservée à la forme extraordinaire au sein du séminaire de Fourvière a été ouverte en 2010. 7 des 8 postulants se sont désistés. Mais, en dépit de cette rentrée réduite à l’unité, le cardinal Barbarin et son auxiliaire en charge du projet, Mgr Batut, ont maintenu l’ouverture de cette Maison Sainte Blandine.
L’abbé Spriet, responsable de la maison Sainte Blandine, annonce que
le diocèse de Lyon veillera à assurer la continuité et la cohérence de la formation, avec en particulier une philosophie solide donnant à saint Thomas d’Aquin la place qui lui revient, le latin et le chant grégorien, la messe sous la forme extraordinaire à l’église St-Georges desservie par les prêtres de l’association Totus Tuus
Paix Liturgique poursuit :
la Maison Sainte Blandine met l’accent sur les piliers de la formation qu’elle dispense :
– la vie spirituelle, marquée notamment par la prière quotidienne, la lecture de la Sainte Écriture, l’étude du Catéchisme de l’Église catholique, l’apprentissage du latin et du chant grégorien et des sessions de formation à la liturgie dans les abbayes de Solesmes et Triors ;
– la pratique des deux formes du rite romain, avec la messe quotidienne célébrée 6 jours sur 7 selon la forme extraordinaire et une fois selon la forme ordinaire (messe du vendredi à la Primatiale St-Jean avec le cardinal Barbarin) ;
– la vie en communauté, dans l’esprit décrit par le Saint Père dans sa lettre aux séminaristes du 18 octobre 2010 : « Dans la vie en commun, peut-être difficile parfois, vous devez apprendre la générosité et la tolérance non seulement en vous supportant mutuellement, mais en vous enrichissant les uns les autres, si bien que chacun puisse apporter ses dons particuliers à l’ensemble, tandis que tous servent la même Église, le même Seigneur. » ;
– l’esprit de service, manifesté en particulier par un apostolat d’un mois auprès des pauvres et en harmonie avec la lettre pastorale « L’Église est une servante » publiée par le cardinal Barbarin l’an dernier.L’administration quotidienne de la Maison Sainte Blandine est confiée aux prêtres de l’association Totus Tuus qui sont en charge de la paroisse Saint-Georges dans le Vieux Lyon, où est célébrée quotidiennement la liturgie traditionnelle. […]
Un autre aspect cher aux promoteurs de la Maison Sainte Blandine, c’est celui de l’unité. L’abbé Spriet rappelle que, depuis saint Irénée, le diocèse de Lyon entretient « une passion séculaire pour l’unité » et explique chercher « à servir la réconciliation interne au sein de l’Église », dans l’esprit du Motu Proprio Summorum Pontificum. Dans France catholique, l’abbé Spriet déclare même : « N’est-il pas paradoxal, et même scandaleux, que le Sacrement de l’unité (l’Eucharistie) puisse devenir une occasion de division ? » Des propos auquel le Mouvement pour la Paix liturgique et la Réconciliation dans l’Église ne peut que souscrire avec enthousiasme. […]
Comment faire alors pour rejoindre la Maison Sainte Blandine et servir l’unité et la réconciliation dans l’Église ?
La marche à suivre pour celui qui est candidat au sacerdoce est simple : « Il prend rendez-vous avec son évêque (ou celui du diocèse dans lequel il souhaite devenir prêtre diocésain) et il parle avec lui de sa vocation, de son histoire personnelle, de ses souhaits. Ensuite cet évêque prendra contact avec Mgr Batut pour nous confier son candidat ». […]Selon nos informations, d’autres initiatives sont en préparation, signe évident que les promoteurs de la Maison Sainte Blandine, à commencer par le cardinal Barbarin, sont décidés à développer ce projet. C’est une excellente nouvelle car il s’en est fallu d’une vocation pour que le projet, original et nécessaire, ne capote.