Mon confrère Christophe Saint-Placide, qui suit de près l’application de Summorum Pontificum, a publié une vidéo montrant des moments de la messe qui fut célébrée à Thiberville dimanche dernier, à 17h00. Normalement, cette messe était célébrée selon la forme extraordinaire :
Plusieurs lecteurs, en s’étonnant de ce qu’ils voyaient par le biais de cette vidéo, ont estimé qu’il s’agissait en fait d’une messe de Paul VI en latin. La couleur liturgique, les lectures, la présence de laïcs à l’ambon, pouvaient le laisser croire. Mais il s’agissait bien de célébrer une messe en forme extraordinaire comme le prouve les paroles du prêtre au début de la messe, lequel lit dans un missel de fidèle et qui n’a pas l’air de très bien comprendre ce qu’il dit.
En l’état actuel des choses,la question dépasse tragiquement le cas de l’abbé Michel, pour lequel je n’ai pas de compétence et qui n’entre pas dans l’objet de ce blog. En revanche, il est clair que la liturgie romaine traditionnelle, que l’on prétend célébrer à 17h00 à Thiberville n’est absolument pas respectée. Je ne connais pas le célébrant et je ne me permettrais pas de le juger. Il se trouve dans une situation fort incommode. Seul l’évêque, maître de la liturgie dans son diocèse, est responsable. Contrairement aux règles édictées par l’autorité romaine, il laisse mélanger les formes, au détriment de la signification spirituelle portée par le rite. Rappelons à ce sujet la lettre Quattuor abhinc annos du 3 octobre 1984 de Jean-Paul II, qui sur ce point n’est pas abolie :
Cette célébration devra se faire en suivant le Missel Romain de 1962 et en latin.
On ne devra faire aucun mélange entre les textes et les rites des deux missels.
Pour corriger ces abus, Mgr Nourrichard doit nommer un prêtre qui a été formé à cette forme et qui sait la célébrer.