Bernard Antony s’est rendu à la « conférence-débat » qui s’est tenue le 8 février à à l’Institut Catholique de Toulouse autour de Paul Pistre, auteur de « Catholiques et francs-maçons – Eternels adversaires ? ». Paul Pistre était entouré du directeur des éditions Privat, Philippe Térencle, qui présidait la soirée, de Jean-Jacques Rouch, grande autorité toulousaine du Grand Orient de France et du père dominicain Jean-Michel Maldamé. Bernard Antony relate :
J’ai patiemment tout écouté :
– Les propos de Pistre se félicitant de l’ouverture à la maçonnerie de la presse catholique comme « la Vie » (sic !) et sa description des rapports idylliques de certains clercs plus éclairés que ce méchant pape de Benoît XVI dans les rapports avec les loges.
– Les propos patelins du frère Rouch auquel le président Térencle ne cessait de manifester amitié et considération.
– Les circonlocutions du père dominicain sur « les pistes possibles de réflexion » entre chrétiens et maçons sur le personnage de Salomon. Proférer cela témoigne d’une totale ignorance du symbolisme maçonnique et de sa fantasmagorie.
Sur le coup de 22h, le débat avec la salle était ouvert. Je demandais la parole dans l’esprit annoncé de débat, de controverse et tutti quanti. A peine commençais-je à formuler mes observations, mes réfutations que… fini la tolérance, fini le débat, fini la courtoisie. A la tribune on s’offusquait, on s’indignait, on me sommait de conclure, tandis que dans la salle quelques « frangins » éructaient et manifestaient qu’il fallait m’expulser. Essayant de concilier la courtoisie, le calme et la fermeté du propos, je pus tenir le micro durant une dizaine de minutes, histoire de démonter un peu le consensus mensonger de cette réunion-manipulation. Un de mes amis me relaya ensuite, exprimant notamment et très clairement son étonnement devant le silence du dominicain devant le travail maçonnique de culture de mort. Pour lui aussi, pas de débat. En dehors des « frangins » vitupérant, que pensait-on dans l’assistance ? […]
Sur son blog, Bernard Antony réplique :
A droite de Paul Pistre, un homme dont l’habit civil ne le suggère pas comme moine, le père dominicain Jean-Michel Maldamé. Au premier rang au pied de l’estrade, le recteur de l’Institut Catholique de Toulouse, l’abbé Pierre Debergé est venu dire les mots de bienvenue à cette prestigieuse tribune et à la salle. Il présente avec enthousiasme Paul Pistre comme un brillant historien, qui est chez lui en ces lieux. Pas moins. Il remercie avec chaleur le haut représentant du Grand Orient De France et Philippe Terencle. Il se réjouit de la présence du père Maldamé, « très grand philosophe », « esprit universel » et j’en passe. Surtout, il se félicite de ce que cette réunion se tienne selon la meilleure tradition de débat et de controverse de l’Institut Catholique. Lui succède alors Philippe Terencle pour exposer qu’il en sera bien ainsi après la conférence par Paul Pistre de présentation de son si beau livre. On comprend à l’évidence qu’il s’agit ce soir-là du lancement de ce livre militant pour qu’enfin l’Eglise catholique s’ouvre aux idéaux de la franc-maçonnerie. Et en effet, quoi rêver de mieux pour cela que l’Institut Catholique de Toulouse ? […]