Dans cette fronde contre l’archevêque d’Avignon, nous trouvons donc une poignée d’activistes “un groupe de laïcs, sans aucune légitimité ni ministère, autoproclamés « auditeurs » de leur diocèse“. Il s’agit d’une “génération vieillissante“, regroupant “une très grande majorité de retraités et de personnes âgées“.
Mais ces derniers sont manipulés, selon Alex et Maud Lauriot-Prévost , “par un noyau de leaders“. Sur le site de ce groupuscule, Chrétiens en Vaucluse, nous trouvons donc les trotskistes de l’Eglise, ces apprentis révolutionnaires qui tentent de noyauter les structures épiscopales. Golias a beau avoir été condamné par la CEF il y a quelques années, il y a encore, dans l’entourage de nos évêques, bon nombre d’agitateurs à la solde de Golias.
Le problème, c’est que ces agitateurs ont reçu le soutien implicite, pour cette affaire, du noyau dirigeant de la Conférence épiscopale, pour qui Mgr Cattenoz est un évêque qui dérange. Sa sortie en faveur d’une école vraiment catholique avait fait frémir les partisans mitrés d’une “laïcité apaisée” avec l’Etat, au mépris de l’éducation de nos enfants. Tellement dérangeant que parti a été pris de le faire démissionner. Il faut dire que le soutien mutuel ne règne pas au sein de la CEF… C’est à Rome, où Mgr Cattenoz venait déposer sa démission début 2010, qu’on lui a signifié qu’elle n’était pas à l’ordre du jour. Rentré dans son diocèse, l’archevêque avait alors déclaré solennellement :
Désormais que l’Église a parlé par la bouche de Pierre, ne pas œuvrer pour la communion serait grave en raison des conséquences pour l’ensemble de notre Église et du scandale d’un tel comportement face à notre monde
Un message qui n’était pas adressé seulement aux prêtres frondeurs de son diocèse, mais aussi à ceux qui, à Paris, oeuvraient pour le remplacer. C’est ainsi que l’on voit aujourd’hui une alliance improbable entre cette Conférence Catholique des Baptisé-e-s de France et le noyau dirigeant de la Conférence épiscopale pour déstabiliser un archevêque soutenu par le Souverain Pontife ! Le bras de fer entre Rome et l’avenue de Breteuil dépasse de loin les limites du diocèse d’Avignon.