Mercredi, lors de sa catéchèse, Benoît XVI a parlé de sainte Jeanne d’Arc. Au début de 1429, Jeanne entreprend son aventure et parvient à rencontrer le Dauphin, le futur roi de France Charles VII, qui la fera interroger par ses théologiens, lesquels émirent un jugement positif, ne voyant en elle qu’une bonne chrétienne. Le 22 mars elle dicta une lettre au roi d’Angleterre dont les troupes assiégeaient Orléans, proposant une paix véritable, dans la justice, entre deux peuples chrétiens. Après le rejet de sa proposition, elle entreprit de libérer la ville, ce qui advint le 8 mai. Le moment culminant de son action politique fut le couronnement de Charles VII à Reims le 17 juillet, rapidement suivi du début de sa passion. Le 23 mai 1430, elle fut livrée à ses ennemis et conduite à Rouen pour un procès qui la condamnera à mort le 30 mai 1431. Le pape dit alors :
Ce sont des ecclésiastiques français qui ayant fait un choix opposé à celui de Jeanne, se prononcèrent négativement sur sa personne et sa mission. Ce procès fut une page noire de l’histoire de la sainteté, mais aussi lumineuse quant au mystère de l’Eglise, comme l’a déclaré le Concile Vatican II… A la différence des saints théologiens ayant honoré l’université de Paris, tels Bonaventure, Thomas d’Aquin ou Duns Scot… ces juges ont manqué à la charité et à l’humilité en refusant de voir dans cette jeune fille l’action divine… Le mystère de Dieu se révèle à qui a un coeur d’enfant et reste caché aux savants.
les juges de Jeanne ont été incapables de comprendre et de voir la beauté de son âme.
Depuis plusieurs mois, le pape utilise dans ses catéchèses l’histoire de l’Eglise pour éclairer l’actualité de cette même Eglise. Il l’a fait notamment sur le délicat sujet des prêtres ayant commis des abus sexuels, rappelant que, dans l’histoire de l’Eglise, il y a toujours eu des prêtres fautifs. Mercredi dernier, il a ainsi rappelé l’incapacité de jugement de certains ecclésiastiques, aveuglés par leur attachement politique.