Mgr Turini, évêque de Cahors, a mis le couvent de la Visitation à Saint-Céré et l’Hôtellerie des Cordeliers à Gourdon en vente. Ces deux lieux étaient des centres spirituels du diocèse. Mais comme chacun sait, le diocèse de Cahors fait partie de ces diocèses sinistrés.
L’abbé Laguérie, supérieur de l’Institut du Bon-Pasteur, cherche pour sa part un nouveau séminaire, celui de Courtalain étant victime de son succès. En août 2010, il écrivait :
Nous n’avons pas encore trouvé le nouveau séminaire indispensable à notre rapide expansion. Tant pis, il faudra se serrer ! Après tout, quand je rentrais à Ecône en 1973, nous étions deux, trois, voire quatre, dans les chambres de la maison Saint Bernard… Notre magnifique Recteur attend douze ou quinze nouvelles vocations qui, en s’ajoutant à la trentaine de séminaristes actuels, pourrait porter nos effectifs à plus de quarante séminaristes…
L’abbé a jeté son dévolu sur le couvent de la Visitation, au grand dam de Golias qui se fait menaçant à l’encontre de Mgr Turini, lequel, en difficulté financière, pourrait se décider à vendre le bâtiment à l’Institut. L’abbé Laguérie cherche depuis longtemps un nouveau bâtiment pour son séminaire et se heurte à une espèce de blocus épiscopal. Hormis l’IBP, il n’y a en effet aucun séminaire Summorum pontificum reconnu par Rome en France. La Fraternité Saint-Pierre est en Allemagne et l’Institut du Christ-Roi en Italie. Et encore pour l’IBP : son installation à Courtalain date d’avant sa reconnaissance à Rome. Même si les relations avec Mgr Pansard, évêque de Chartres, sont bonnes, ce dernier n’a pas vraiment eu le choix de l’accueillir.
Et dans cette opération, Rome regarde l’esprit d’ouverture des évêques de France. Reste à savoir si Mgr Turini relèvera le niveau.
Aux dernières nouvelles, il semble que Mgr Turini ait refusé la vente du bâtiment à l’IBP. Si l’acheteur était une association musulmane, aurait-il été aussi radical ?