Pris à partie par quelques lecteurs du Salon Beige (mais non pas tous) suite à mon article d’hier sur le père Roucou, je me suis permis de leur écrire la chose suivante :
Plutôt que de s’en prendre à Perepiscopus, certains commentateurs ci-dessus devraient s’interroger :
1. Pourquoi le Père Roucou n’a-t-il engagé aucune action suite au témoignage du Joseph Fadelle. Pour LE chargé des relations avec l’islam, ce serait la moindre des choses que de prendre contact avec les autorités musulmanes de France pour résoudre concrètement le cas Fadelle. Je rappelle en effet que ce dernier vit sous protection en France !
2. Pourquoi le Père Roucou méprise-t-il autant les musulmans convertis membres de l’association ND de Kabylie, dont l’abbé Tinotti a donné le lien ci-dessus ?
3. Pourquoi le père Roucou n’a su que s’en prendre aux participants au colloque sur l’islam (dont Mgr Aillet et Annie Laurent) en déclarant de façon simpliste qu’il ne s’agissait là que d’un tribunal ? C’est cela sa conception du “dialogue” ?
L’action du père Roucou est néfaste à plusieurs titres :
1. Il empêche un réel dialogue avec les musulmans, fondé sur une réalité qu’il nie.
2. Il décourage les conversions de musulmans au catholicisme
3. Et c’est le plus grave : par son attitude, il justifie la fatwa à l’encontre de Joseph Fadelle.Si demain Joseph Fadelle meurt assassiné, ce qui risque réellement d’arriver, car nous en sommes arrivés là dans notre pays, nous devrons nous interroger sur la complicité passive de certains.
Lors de ses voeux aux autorités religieuses, Nicolas Sarkozy aurait du inviter Joseph Fadelle et interpeller publiquement les musulmans de France. Nous aurions eu des surprises.
En effet, j’estime qu’un authentique dialogue avec les musulmans consiste à les mettre en face des réalités. Plutôt que de s’amuser à distinguer les fanatiques qui posent des bombes au Moyen-Orient et les modérés que nous avons sur notre sol, il serait préférable de confronter nos modérés aux musulmans convertis, comme Joseph Fadelle.
J’apprends que demain mardi, à 20h15, au Centre Saint Paul, c’est le Père Edouard-Marie Gallez (de la Communauté des Frères de Saint-Jean) qui viendra parler du dialogue islamo-chrétien. L’abbé de Tanoüarn le présente ainsi :
A ce jour le dialogue islamo-chrétien est obéré parce que l’on fait du bon musulman ni plus ni moins qu’un bon chrétien avec barbe et turban. Les Occidentaux, qu’ils soient chrétiens fervents ou antireligieux et laïcistes militants, sont incapables d’accepter le fait que l’islam est… différent, que toutes les religions ne se valent pas, ne se ressemblent pas, et que, avant de parler de leur religion à des musulmans, il faut apprendre à la connaître. C’est cela aussi le respect de l’autre! Le Père Gallez est aujourd’hui un spécialiste incontesté des origines de l’islam, poursuivant les savants travaux d’Alfred de Prémare. Mais il est aussi un prêtre, préoccupé de porter Jésus Christ à ceux qui non seulement ne le connaissent pas, mais ne veulent pas le reconnaître pour ce qu’il est : les musulmans.
Il serait bien utile que le père Roucou se rende à cette conférence. Ne serait-ce que pour dialoguer.