Mgr Aillet, évêque de Bayonne, évoque, pour Noël, le massacre des innocents de notre époque :
Combien d’hommes et de femmes, d’enfants et de jeunes seront plongés dans la nuit, en ce Noël 2010 ? Des embryons « surnuméraires », sans « projet parental », seront soumis à l’arbitraire du pouvoir exorbitant des politiques et des scientifiques, coalisés contre le droit inviolable à la vie. Des enfants ne verront pas le jour, parce que, face à des difficultés sociales inextricables et sous la pression d’une société à dominante masculine, des mamans se verront forcées de mettre fin à leur grossesse, condamnées ainsi à des traumatismes humainement incurables. […]
Pour autant la raison technique et scientifique de l’homme, aussi inventive soit-elle, la bonne volonté des personnes et des associations, aussi organisée et généreuse soit-elle, seront toujours impuissantes à sauver l’homme ainsi plongé dans la nuit et s’arrêteront désespérément à l’extérieur de son cœur, incapables de le sauver de son mal-être et de son égarement. C’est pourquoi l’Eglise veut proclamer haut et fort, une fois encore, son message d’Espérance : « Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière ; sur ceux qui habitaient le pays de l’ombre, une lumière a resplendi » (Is 9, 1). Le Dieu auquel nous croyons n’est pas un Dieu lointain, comme le Dieu des païens, il est un Dieu proche qui entend le cri des pauvres. En Jésus, l’Enfant de Bethléem, c’est Dieu lui-même qui s’est rendu visible à nos yeux. Il est venu dans notre condition humaine pour la remplir de sa présence, la guérir de ses blessures, la délivrer de ses esclavages et la libérer de ses aveuglements.