Un lecteur me rappelle cet article paru dans Libération à propos de la campagne de la CEF pour les vocations en avril dernier. On y voit cette image :
Ce sémillant prêtre, « Timothée, 41 ans, Langres », donne une belle et attractive image du Sacerdoce catholique diocésain… Sauf que le Timothée en question s’appelle en fait Anne-François E., il n’est pas prêtre mais artiste peintre, il n’habite pas Langres et il n’est «un homme comme les autres» que parce qu’il est… séparé de sa femme ! [une première version de cet article le désignait comme divorcé, ce qui n’est pas le cas en fait, son épouse l’ayant quitté. Mais il ne s’agit pas ici d’incriminer celui qui est sur la photo, qui a fait cela bénévolement, pour rendre service, sans savoir que cette campagne serait nationale. Non : ce qui est reproché ici, ce sont les méthodes du noyau dirigeant de la CEF, à commencer -puisque certains veulent des noms- par Mgr Podvin, qui cherche à devenir évêque, ce que, souhaitons-le, Rome ne lui accordera pas. NDMB]
Si, comme ceux qui connaissent le beau mannequin de la C.E.F. (on imagine leur surprise !), vous souhaitez manifester – au moins – votre étonnement face à ces mensonges (quel intérêt ?), les services «compétents» de ladite C.E.F. vous répondront que c’est tout à fait normal que l’on ne prenne pas un vrai prêtre ! Mais que l’on apprenne que le mannequin n’est en fait pas prêtre et que de surcroît il est divorcé, aucun problème.
«Une telle initiative, écrit Libération, est une première en France. Pour l’événement, le Service national des vocations a sorti l’artillerie lourde: une campagne ciblée par tranche d’âge, élaborée avec l’agence de communication Bayard service. “Le but est simple : montrer qui sont les prêtres d’aujourd’hui“, explique Mgr Podvin, porte-parole de la Conférence des évêques de France».
Montrer qui sont les prêtres d’aujourd’hui… en prenant des mannequins laïques ! Cela est un étrange « service (ministère ?) de la vérité »… “Nous n’avons pas d’objectif chiffré, mais nous manquons de prêtres. Seule une centaine est ordonnée chaque année en France. C’est insuffisant“, explique Mgr Podvin. Sans doute manque-t-il effectivement de prêtres pour poser, parmi les 15 440 prêtres diocésains (chiffre de 2008).
On comprend la finale de l’article, signée Mgr Podvin : «C’est vrai qu’il y a une certaine reproduction sociale. Les mutations de la société sont profondes, nous nous penchons sur ces nouvelles réalités. […] Car s’il n’y a pas de brassage social dans le clergé, il n’y en aura pas non plus dans le catholicisme». Alors la C.E.F. invente les faux-prêtres divorcés ! Un pieux mensonge ?