Pour la première fois depuis 40 ans, durée significative, l’Harmonie bayonnaise ne jouera pas en la cathédrale pour la messe de la Sainte-Cécile. L’institution musicale et le diocèse n’ont pu s’entendre. La cinquantaine de musiciens et la centaine de choristes qui les accompagnent jouaient en effet dans le chœur de la cathédrale.
L’année dernière, le nouveau recteur de la cathédrale, l’abbé Pierre Boyer, s’est légitimement opposé à cette dérive liturgique et avait remisé l’oechestre dans l’allée, sur le côté droit. Mais cette année, l’ensemble musical refuse cet emplacement. Le prêtre a proposé une autre option, toujours dans l’allée, entre les piliers. L’abbé considère en effet que le centre de l’action liturgique, ce n’est pas le spectacle musical, mais le Saint-Sacrifice à l’autel. L’abbé Pierre Boyer considère que «l’on n’est pas figé dans ce qui a été fait jusqu’à présent».
Le chœur est le lieu de la liturgie. Il n’est pas fait pour accueillir un orchestre. Il doit être dégagé pour le déroulement liturgique. On ne peut pas permettre tout ce monde entre l’autel et les fidèles […] Une messe et un concert sont deux choses différentes. Mais même pour les concerts dans les églises, il y a des règles. […] Si on veut chercher des difficultés, on en trouvera toujours. C’est une question de volonté. Mais la liturgie n’est pas au service d’un groupe ou d’un évêque. Nous servons la liturgie et non l’inverse. La liturgie, on la reçoit, ce n’est pas quelque chose que l’on aménage. Ce serait arbitraire.
Pierre Pénin, qui rapporte l’affaire dans Sud-Ouest, estime que c’est encore un coup de Mgr Aillet, une distanciation avec le concile Vatican II “ouvert sur le monde… et de pointer “la raréfaction du signe de paix dans le déroulement liturgique“. Sic.