Le SRI, Service des Relations avec l’Islam, dépendant de la CEF, écrit dans sa lettre de septembre à propos du film “des hommes et des dieux” (article signé du père Roucou) :
Mais dans ce concert de louanges, nous entendons aussi des réticences ou des regrets venus de nos amis musulmans. Personne, en effet, n’est fier de la mort des moines qui reste une blessure profonde non seulement pour leurs familles, pour la petite Eglise catholique d’Algérie, pour une grande majorité d’Algériens, et de musulmans de tous pays, révoltés qu’on ait porté atteinte ainsi à la vie d’hommes de Dieu. Ce film réveille des blessures internes car la plupart des familles algériennes ont été touchées par la mort d’un des leurs sans que justice et vérité ne soient faites aujourd’hui. Nous comprenons nos amis musulmans qui auraient aimé voir davantage de belles figures de foi et de miséricorde en actes qui existent parmi les croyants de l’islam, à côté de la belle figure de frères chrétiens au service de Dieu et de leurs frères algériens, Mais au-delà de ce film, et sans doute aussi grâce à lui, les croyants, qu’ils soient chrétiens ou musulmans, ne sont-ils pas remis devant leurs vraies responsabilités ? Les hommes sont là dans leur diversité, les religions sont là, diverses aussi, avec la beauté de leur message divin mais parfois avec la perversion de paroles ou d’attitudes quand le nom de Dieu est utilisé pour détruire l’homme.
Passons sur la beauté du message du Coran, qui appelle à tuer les infidèles… Passons aussi sur les belles figures chez les croyants musulmans… Notons simplement que le SRI devrait se faire rebaptiser “Service des Relations avec les Musulmans“. Ce serait plus juste, car les relations avec “l’Islam”, en soi, cela n’existe pas : l’Islam n’est pas analogue à l’Eglise, avec un chef à sa tête et une hiérarchie.
Je note aussi que, pour le synode sur le Moyen-Orient, le Vatican a appelé parmi les experts Annie Laurent, peu appréciée du Père Roucou (qui avait refusé le dialogue avec elle). En revanche, le SRI a été laissé sur le carreau. On appelle cela un désaveu.