Cinquième et dernière partie de la conférence de Mgr Vasa traduite par Jeanne Smits. Extraits :
Alors que mon sujet de conférence était de parler du concept des conférences des évêques, je me suis aperçu qu’en réalité, il n’est pas possible de parler d’autre chose que du ministère et de la mission de chaque évêque. Alors même que ce ministère s’exerce en communion avec les évêques frères, il n’est pas nécessairement possible de l’exercer en conformité avec eux. Les choses qu’écrivait saint Paul à Timothée s’appliquent de manière unique aux évêques en tant qu’individus, et il est difficile, voire impossible, de les appliquer à une conférence des évêques prise comme un tout. A chaque baptisé est donnée la triple dignité de prêtre, prophète et roi, qui correspond aux trois rôles christiques : l’offrande du sacrifice, l’enseignement et la direction. Cette dignité adhère à la personne et, par le sacrement de l’Ordre, elle adhère d’une manière prééminente et inaliénable aux évêques en tant que personnes. Les évêques individuels, s’ils se reposent trop sur un simple alignement sur la conférence, le font au prix d’un grand péril spirituel.Saint Thomas More disait ces choses très exactement lorsque le duc de Norfolk l’approcha pour l’inviter à signer avec lui le Serment de succession. Le duc désigne tous ceux qui ont déjà signé et dit : « Ne pouvez-vous pas faire ce que j’ai fait, et venir avec nous, pour le compagnonnage ? » Thomas More répond : « Et lorsque nous nous tiendrons devant Dieu, et que vous serez envoyé au Paradis pour avoir agi selon votre conscience et que je serai damné pour ne pas avoir agi selon la mienne, viendrez-vous avec moi, pour le compagnonnage ? » Les évêques n’ont pas le droit de simplement suivre la conférence pour l’amour du compagnonnage.Pour finir, je me tourne encore vers Apostolos Suos, qui est merveilleusement limpide pour dire les devoirs et les responsabilités de l’évêque individuel :«Les Évêques ne peuvent pas, de manière autonome, ni personnellement ni réunis en Conférence, limiter leur pouvoir sacré au bénéfice de la Conférence épiscopale, et moins encore d’une de ses parties, que ce soit le conseil permanent, ou une commission ou le président lui-même.» (Apostolos Suos, 20.)