Dans Présent du 2 octobre, Jean Madiran pointe à nouveau le dysfonctionnement de la Conférence épiscopale, qui prive l’évêque diocésain de ses compétences :
Le 16 septembre dernier, Mgr Robert F. Vasa, évêque de Baker, Oregon (Etats-Unis), a dressé un réquisitoire détaillé contre une conséquence très nuisible de la « collégialité » postconciliaire : la paralysie progressive de l’évêque dans son diocèse. […] Celles-ci, dit-il, avec leur Conseil permanent, leurs commissions spécialisées et leurs services divers, sont un outil qui devrait aider les évêques et non pas se substituer à eux. On voit au contraire les Conférences et leurs commissions s’attribuer une mission d’enseignement qui ne leur appartient pas. Ni la Conférence, insiste Mgr Vasa, ni son président, ni ses structures bureaucratiques de plus en plus lourdes, ne peuvent agir au nom de tous les évêques. Cela est confirmé, ajoute-t-il, par le Code de droit canon. […]
Il s’agit donc d’un pouvoir anonyme fonctionnant au nom de la Conférence des évêques de France. La plupart d’entre eux n’ont pourtant, le plus souvent, pas même été consultés, leur « assemblée plénière » ne se réunissant qu’une ou deux fois par an. La décision a été prise en principe par un organisme restreint, le Conseil permanent, voire, en fait, par l’un des comités ou l’une des commissions qui assistent ce Conseil ou plutôt le supplantent. […] Enfin l’anonymat irresponsable complète son pouvoir tyrannique par le fait que souvent les commissions spécialisées du Conseil permanent de l’« épiscopat » s’adressent directement aux commissions spécialisées de l’évêché sans passer par l’évêque.”