Devant le tollé, l’archevêque de Toulouse, Mgr Robert Le Gall, est revenu lundi sur ses propos tenus vendredi à Lourdes, où il avait dressé un parallèle
entre le sort des juifs lors de la Seconde Guerre mondiale et les expulsions des Roms aujourd’hui.
“Contrairement aux propos véhiculés par certains médias et largement commentés par certains hommes politiques, je n’ai pas fait de parallèle entre LE SORT (en
majuscules et souligné dans le texte) des juifs durant la guerre et celui des Roms aujourd’hui, sort qui bien évidemment n’est pas comparable».
Dans sa mise au point, l’archevêque de Toulouse répète
qu’il est
«convaincu que le remède à la peur et à l’insécurité ne se trouve pas dans une surenchère sécuritaire, mais passe par une action de longue haleine nourrie de respect et de connaissance
réciproques».
Le Premier ministre, François Fillon, a parlé ce lundi sur France Inter de «faute grave». Dimanche soir, le porte-parole du gouvernement s’est dit «extrêmement
choqué». Le député UMP du Tarn, Bernard Carayon, s’était, lui, élevé contre des propos qu’il a jugé «inacceptable». «Vous assimilez le sort des Roms à celui
des juifs. C’est inacceptable. D’autant que, ce faisant, vous contribuez à une effroyable banalisation des martyrs de la Shoah». Le Conseil représentatif des institutions juives de France
(Crif) s’est déclaré lundi «consterné» par les «confusions et amalgames», soulignant que les différences «sont d’une telle ampleur que la simple
comparaison relève d’une grande ignorance ou d’une grande mauvaise foi». Elie Wiesel, prix Nobel de la paix et survivant de l’Holocauste, a également jugé ce parallèle
«inacceptable», tout en se disant solidaire des Roms.