Profitant de la polémique sur les Roms, Mgr Brincard, évêque du Puy-en-Velay, fait passer quelques messages :
“Toute nation a besoin d’unité. […] Comme nous le savons, une
nation se construit aussi à partir d’une histoire qui a ses particularités, et d’une culture dont les développements sont appelés à être cohérents avec une vision de l’homme ouverte à la
transcendance. A ce sujet, je crois nécessaire de dire clairement que les racines chrétiennes de la France font partie de l’histoire et de la culture de notre
pays. Jean-Paul II puis Benoît XVI n’ont pas manqué d’en parler lors de leurs voyages apostoliques en France. […]
A propos du phénomène migratoire, phénomène posant des questions d’une extrême complexité,
les autorités politiques doivent concilier le respect du droit naturel plaçant l’immigré sous la protection de ceux qui le reçoivent, et la capacité d’accueil du pays dont ces autorités
ont la charge. Les possibilités d’accueil font partie de ce qu’on appelle « le bien de tous». C’est pourquoi «les autorités politiques
peuvent en vue du bien commun, dont elles ont la charge, subordonner l’exercice du droit d’immigration à diverses conditions juridiques, notamment au respect du devoir des migrants à l’égard du
pays d’adoption». Mais il appartient aussi à l’autorité politique de favoriser, avec le concours de tous, les projets réalistes d’insertion. Il existe d’autres domaines dans lesquels l’Eglise est appelée à intervenir pour servir le bonheur de tous. Je cite un exemple : en s’appuyant tant sur
la raison que sur la foi, l’Eglise affirme que la dignité de la personne humaine doit être reconnue à tout être humain depuis sa conception jusqu’à sa mort naturelle. Autrement
dit, l’Eglise refuse énergiquement qu’un homme dise à son frère en humanité : «Tu es homme à partir du moment où je le décide».”