L’évêque de St Etienne dénonce à la fois la politique spectacle du gouvernement,
sa politique gribouille (“beaucoup reviendront“) et l’incapacité de l’Union européenne à régler ce problème :
“Nous encourageons les Rroms à prendre en main leur avenir dans le respect des lois et coutumes des pays qui leur ont ouvert leur frontière. Nous soutenons les associations et
les personnes qui, loyalement, les aident au quotidien, et revendiquent des solutions durables. Nous exprimons notre confiance dans les autorités politiques locales, gouvernementales et
européennes pour chercher des chemins de justice et de paix, dans la compréhension de leur culture propre. Mais nous désapprouvons vigoureusement les actions spectaculaires de ces
dernières semaines. Qu’apportent-elles sinon des nuits d’angoisses et des ressentiments ? Quelques dizaines de personnes sont reconduites à grand frais ; beaucoup
reviendront et des milliers d’autres continueront leur errance, un peu plus amères, un peu moins aimées peut-être. Nous désapprouvons l’apparente absence de projet européen pour
prendre en compte, parmi d’autres, cette population minoritaire. Mais invoquer l’Europe sans faire de proposition n’est pas responsable. L’Europe ne se construit pas seulement d’en haut
mais à partir de chaque nation, chaque région, chaque collectivité locale. En 2012, c’est-à-dire demain, la liberté de circulation dans l’Union européenne ne pourra plus être
restreinte. Que ferons-nous ?”
Peut-être faut-il commencer par revoir les règles de l’Union européenne et notamment le Traité de Schengen qui autorise anarchiquement la libre circulation des personnes entre les pays membres ?