Mon confrère Christophe Saint-Placide livre quelques informations à propos
du nouvel évêque de St Brieuc, nommé hier :
“Les méchantes langues disent que sa nomination doit beaucoup à Mgr d’Ornellas, archevêque de Rennes, qui s’assure ainsi dans l’Ouest un sérieux soutien et qui augmente ainsi le
nombre d’évêques qui se placent sous l’ombre protectrice du chapeau du cardinal Vingt-Trois. D’autres méchantes langues disent aussi que son prédécesseur sur le siège de
Saint-Brieuc, Mgr Fruchard, n’a pas fait appel à l’Institut du Christ-Roi par hasard, certain ainsi d’agacer l’archevêque de Rennes qui aimerait bien se
débarrasser de toutes les communautés trop conservatrices ou traditionnelles. Comment distinguer ce qui est vrai de ce qui ne l’est pas dans ce qui émane des discussions de sacristie ?
Une chose est plus certaine. Mgr Moutel fut délégué épiscopal, vicaire épiscopal et vicaire général. Il appartient au sérail actuel et rien dans sa biographie n’indique qu’il s’agisse
d’un évêque Summorum Pontificum dont la France a tant besoin. Les rumeurs disent que Mgr le Nonce se laisse bien impressionner par son Éminence le cardinal archevêque de Paris,
allant jusqu’à oublier ses bonnes dispositions vis-à-vis du monde traditionnel. Nous touchons là encore le drame du gouvernement de l’Église post Vatican II : on ne prend pas les hommes
de sa politique. Encore quelques nominations de ce style et la France est partie pour des décennies de médiocrité. Ce qui confirmerait que Benoît XVI, sachant le triste état du
clergé français, a définitivement tiré une croix sur le sort de la France. À moins que le miracle d’un changement parmi les nouveaux évêques intervienne, en consonance avec l’orientation générale
donnée par Rome. C’est déjà arrivé dans l’histoire. Même le miracle est possible…”
Une lectrice me demande si Mgr Moutel a un lien de parenté avec feu l’évêque de Nevers, qui avait procédé à l’enterrement de Bérégovoy. J’avoue l’ignorer. Si un lecteur sait,
qu’il se manifeste.
Un autre lecteur me signale que Mgr Moutel est le “fils spirituel” du Père Jean Corbineau, star des
années 70-80, star du Jour du Seigneur, pour son art d’orateur et sa doctrine peu orthodoxe. Les gens venaient à la messe pour l’écouter et le voir chanter à la façon du show-biz.