L’évêque de Rodez déclare à Témoignage chrétien :
“J’ai présenté ma démission au pape et je ne sais ni quand ni par qui je serai remplacé […] En 1990, l’évêque était une autorité spirituelle pour les chrétiens et pour tout le
département. Aujourd’hui, les gens s’adressent à moi pour chaque problème, sans aller voir les responsables en place. Cela me met dans le rôle du juge, une position difficile. Je suis parfois
débordé par ces questions”.
Bellino Ghirard espère que le Nonce apostolique à Paris, Mgr Ventura, ne tardera pas à lui trouver un successeur.
“Je ne compte pas mon temps. Mais je me sens vieux et fatigué. De plus, les gens savent que je vais partir, alors je ne peux proposer de choses nouvelles. Je désire que cela ne s’éternise
pas“.
Son successeur risque de se heurter à la situation locale :
“Il devra agir avec un clergé difficile à faire évoluer, car vieillissant et fatigué. Il lui faudra tenir compte de la capacité des laïcs à participer au travail. Ce sera plus
difficile pour lui que pour moi, comme cela le fut pour moi à mon arrivée. […] Si on me le demande, je dirais qu’il faut des changements. J’ai bien aimé l’expérience de Mgr Rouet à
Poitiers, avec des laïcs responsables de paroisse. Mais il faut quand même un ministre-prêtre”.
Faudra-t-il lui dire merci ?