Sainte Marie-Madeleine, dont c’est la fête en ce 22 juillet, est en effet la sainte patronne du diocèse de Fréjus-Toulon. Celle qui était présente tout au cours de la Passion de
Jésus, a aussi vu la première Notre Seigneur Jésus-Christ ressuscité. C’est cette grande sainte que les Provençaux aiment à fêter et tout particulièrement les habitants du Var.
La ville de Saint-Maximin commémore cette année deux translations des reliques de sainte Marie-Madeleine : en 1660, il y a 350 ans, à l’occasion de la visite de Louis XIV eut
lieu la translation du corps de sainte Marie-Madeleine dans l’urne de porphyre que l’on peut admirer dans le chœur de l’église de Saint-Maximin ; en 1860, il y a 150 ans eut lieu la translation
du chef de la sainte dans le reliquaire de Didron et Revoil dans lequel on le vénère aujourd’hui. Cette double commémoration est l’occasion de rassembler à Saint-Maximin les saints de Provence :
Marie Jacobé, Marie Salomé et leur servante Sara venues des Saintes-Maries-de-la-Mer, sainte Marthe de Tarascon, saint Lazare de Marseille, saint Maximin d’Aix-en-Provence.
Au Ier siècle de notre ère, Marie-Madeleine, celle-là même qui essuya de ses cheveux les pieds de Jésus, accoste sur nos terres provençales et s’y installe, non près de la mer,
mais en un lieu reculé, sur les hauteurs. Qui n’a pas entendu parler de ce magnifique lieu de pèlerinage qu’est la Sainte-Baume, au coeur du massif des Maures, aujourd’hui dans le département du
Var ? S’y sont rendus de nombreux saints, tels que saint Louis Saint, saint Vincent Ferrier, sainte Catherine de Sienne, sainte Brigitte de Suède, etc. Le diocèse de Fréjus est l’un des
plus anciens diocèses de France, puisque son institution est datée de la fin du IVe siècle. Celui de Toulon est légèrement plus tardif puisqu’il date du milieu du Ve siècle.
(photo : statue offerte en 1867 par Mgr Dupanloup à la Sainte Baume)