C’est l’avis de Christophe Saint-Placide sur son blogue, à propos de l’application de Summorum Pontificum :
“la question liturgique a pris définitivement ses quartiers à Rome. Non seulement à la Congrégation du Culte divin, dont c’est le métier, mais aussi dans les esprits, les pensées, les
réflexions, les habitudes et la pratique de la jeune génération des membres de la curie et chez certains prélats occupant des postes importants. Il y a à Rome un effet Motu Proprio qui
n’existe pas encore en France. Non pas seulement dans le sens des autorisations à célébrer la messe – doit-on autoriser ce qui n’a jamais été interdit, comme le souligne dans sa lettre aux
évêques Benoît XVI ? – mais dans la mise en place d’hommes favorables au Motu Proprio, lesquels sont décidés à mettre en musique ce texte et tout ce qui va avec. Hormis la
Secrétairerie d’État qui bloque sur ce point, il est clair que les hommes changent à Rome et… ne changent pas au sein des épiscopats, principalement européens. Cette situation de tension
paradoxale va entraîner dans le futur un bras de fer de plus en plus fréquent, non entre le pape et les épiscopats, mais entre la curie romaine et les épiscopats. Qui sera le vainqueur ?
Impossible de le savoir. Tout dépend, encore une fois, de la politique de nominations épiscopales mise en place. Tout dépend du profil des cardinaux nommés, qui éliront le prochain pape, moment
où sortira le vainqueur du bras de fer.”