Au terme d’une réflexion-constatation sur la
crise des vocations, Mgr Housset, évêque de La Rochelle, propose des mesures :
“Concrètement, nous pouvons
– Prier, car le Saint-Esprit n’a déserté ni l’Eglise ni notre monde. Malgré tous les obstacles actuels, des jeunes sont capables de répondre à son appel avec dynamisme,
générosité et joie. Des réseaux de prière pour les vocations peuvent être mis en place ou sont ré-activés.
– Soutenir les jeunes qui s’interrogent sur une possible vocation. Autrefois, on pouvait entrer à l’Ecole Normale ou au Grand Séminaire à 18 ans, juste après le baccalauréat. A
l’heure actuelle, il faut beaucoup plus de temps pour choisir sa voie et mûrir une décision ferme. Sans doute, nous faut-il prendre des initiatives variées pour accompagner, de manière
personnalisée, les garçons qui se demandent comment discerner un éventuel appel de Dieu.
– Parler, car tout ce qui est humain passe par la parole et ce qui ne se parle pas finit par dépérir. Il est important d’oser parler des vocations et y appeler, dans le respect
de la liberté de conscience, bien entendu. Il est important aussi de faire connaitre la vitalité réelle de certains secteurs de l’Eglise. Car la vie appelle la vie. ”
C’est tout ? Il faut croire. Aucune remise en question. Aucune réforme structurante. Aucune analyse plus poussée. Ne faut-il pas prendre des actions concrètes ? On a l’impression d’un pasteur qui
abandonne son troupeau aux aléas du quotidien. Ne faudrait-il pas recréer un séminaire diocésain ? Soigner la liturgie ? Redonner vie au chant grégorien ? Prendre des mesures significatives pour
l’application de Summorum Pontificum ? Appeler des communautés monastiques à venir fonder et prier ? Demander le soutien des instituts Ecclesia Dei ? Créer des paroisses
personnelles ? Redonner une identité au prêtre afin que les jeunes aient aussi “envie” de le devenir ? Réformer le catéchisme ? Soutenir les écoles vraiment catholiques ? Soutenir les mouvements
de jeunesse catholique dans lesquels naissent les vocations (scoutisme, patronages…)… On le voit : il y a plein de mesures concrètes à prendre pour un évêque. Encore faut-il vouloir
gouverner.