L’abbé Stéphane Boyer est curé de la paroisse du Sacré Coeur à Chalon sur Saône et aumonier fédéral de la JOC. Ce prêtre tient un blog et tient une chronique radio sur RCF. Mais ce qu’il écrit est hétérodoxe. Il soutient par exemple les revendications homosexuelles :
“Il y a quelques semaines le Portugal a légalisé le mariage homosexuel. […] C’est le 6ème pays européen à donner le droit au mariage aux personnes de même sexe. […] Dernièrement le
numéro 2 du Vatican a fait un amalgame inadmissible entre l’homosexualité et la pédophilie. Pourtant l’Église, quand elle le veut, sait respecter les personnes, leur dire l’amour
inconditionnel que Jésus est venu manifester ; mais certains représentants doivent avoir peur et être bien mal à l’aise et expriment alors leur rejet, oublient le respect dû à chaque être humain.
Ce qui est différent fait toujours peur. Je crois qu’inexorablement tous les pays d’Europe devront adopter une législation respectant les mêmes droits pour tous les couples, quelle que
soit leur orientation sexuelle. L’Église peut s’opposer, rejeter, cela se fera comme au Portugal. Ce serait plus intéressant de formuler des paroles de respect, d’écoute, de
compréhension. Cela serait plus évangélique. Sans compter que je connais des hommes ou des femmes homosexuels qui vivent leur foi, qui cherchent à suivre comme tout disciple le chemin de Jésus,
qui vivent une vraie relation intérieure à Dieu.”
“l’histoire de Noé est mythique et jamais je n’imaginerai qu’il soit possible de rechercher les vestiges d’une barque qui n’a jamais existé.”
“notre Église Catholique s’apprête à accueillir les déçus de l’anglicanisme. […] Les anglicans […] permettent le mariage des prêtres depuis bien longtemps. Mais ils ont
décidé d’accepter l’ordination des femmes comme prêtres et évêques et ils acceptent aussi l’homosexualité pour leur clergé. Ces dernières décisions qui datent de quelques années n’ont pas été
approuvées à l’unanimité. Des tensions, des divisions ont vu le jour, en particulier dans les églises anglicanes d’Afrique, d’Océanie et d’Amérique du Sud, issues de la colonisation anglaise. Des
tensions si fortes que certains expriment depuis quelques années le souhait de rejoindre l’Église Catholique. Rome se prépare donc à accueillir ces hommes et ces femmes – prêtres, évêques et
laïcs – qui refusent les évolutions de leur Église Anglicane. Bien sûr, Rome, qui sait être habile, va créer une structure spéciale qui permettra aux prêtres de rester mariés sans que ce statut
ne vienne « contaminer » les autres prêtres de l’Église Romaine. Ainsi, une partie des Anglicans du monde vont devenir catholiques tout en gardant leur rite et leurs traditions. C’est
apparemment cela l’unité vue à Rome actuellement. Ne fait-on pas la même chose avec les intégristes lefévristes en leur donnant le droit de suivre leur rite et leurs traditions ? Je
poserais bien une question humoristique et surréaliste : que feront ces anglicans devenus catholiques, le jour où nos évêques lors d’un concile décideront l’ordination des femmes et
l’autorisation pour les prêtres de se marier ? Où vont-ils partir, fuir ? Mais vous comprenez bien que nous n’en sommes pas là ! Il faut même aller plus loin. Benoit XVI en
faisant ces choix vient créer des blocages concrets pour empêcher notre Église de vivre un jour ces évolutions. […] Notre Église s’est adaptée à tous les systèmes politiques, à toutes
les cultures, à toutes les traditions. Pourquoi refuserait-elle de prendre en compte un jour cette évolution fondamentale du XXe siècle qui concerne la place de la femme ? Quand
acceptera-t-elle de comprendre que l’homosexualité n’est pas un choix mais une réalité qui s’impose à celui qui la vit ? C’est une révolution culturelle qui est amorcée dans nos pays
mais qui se répandra ; cependant la hiérarchie ecclésiale fait la sourde oreille.”
Comment est-il possible pour Mgr Rivière, au nom de la communion et de l’unité, de confier à l’abbé Stéphane Boyer une paroisse ?