L’évêque de Bayonne, Mgr Marc Aillet répond
à La Nef.
“La Providence a permis que soit ouverte dans le diocèse de Bayonne une année de propédeutique simultanément à l’Année sacerdotale. J’ose voir là un signe d’encouragement lancé par le Ciel.
Actuellement, les cinq jeunes achèvent sereinement ce cycle de discernement et de fondation spirituelle.
Quels sont les sommets de l’année de propédeutique ?
À mon sens, la messe quotidienne cela va sans dire, mais aussi l’initiation à la vie intérieure, la liturgie des heures et la découverte de la Parole de Dieu ; les rencontres avec les paroisses
dans le cadre de la « caravane des vocations », et encore le chemin de Saint-Jacques vécu pendant le mois d’avril au départ de Saint-Jean-Pied-de-Port : une expérience particulièrement riche de
dépouillement personnel, de soutien mutuel et d’approfondissement spirituel.
Quels sont vos projets ?
J’essaie d’abord que mes projets soient ceux du Seigneur. La prière des contemplatifs et des nombreux fidèles engagés dans l’adoration perpétuelle à Bayonne comme à Pau, portent et porteront du
fruit, j’en suis sûr. D’ailleurs, j’ouvre à la rentrée de septembre une première année de Séminaire : dans un diocèse aussi identifié culturellement et où le Séminaire était une
institution très ancrée dans le paysage jusqu’à sa fermeture en 2005, sa réouverture me semble fondamentale ; sans compter la visibilité des séminaristes comme lieu d’appel et
d’espérance. Des jeunes sont déjà partants et le corps professoral se précise bien. […]
La famille chrétienne est le premier milieu d’éclosion des vocations et j’invite les familles à ne pas avoir peur de prier pour que le Seigneur appelle l’un de leurs enfants au sacerdoce. Mais à
l’adolescence, comme le recommande le pape, il faut un milieu porteur qui puisse accompagner un projet de vie chrétienne. C’est pourquoi j’envisage d’ouvrir une sorte d’internat
vocationnel qui apporte cet accompagnement à des jeunes garçons qui aient au moins le désir de vivre une vraie vie chrétienne, sans les retirer pour autant de leur milieu scolaire
ambiant. Ce sont les familles et les communautés chrétiennes qui engendrent les vocations !”