Lundi, Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon, a présidé une cérémonie (qui n’était pas une “messe oecuménique” comme l’ont écrit certains médias) en mémoire des victimes des
inondations dans le Var. Etaient président le chef de l’Etat, Nicolas Sarkozy, ainsi que plusieurs ministres. L’évêque a déclaré :
“Une question de vie ou de mort. Une question sur le sens de la
vie et sur le sens de la mort. Une question spirituelle que l’humanité, depuis qu’elle existe, n’a jamais cessé de se poser à elle-même. Quand nous avons perdu les moyens de vivre, il nous faut
retrouver des raisons de vivre encore. Alors, à tâtons, nous cherchons au plus intime de nous-même, dans le silence de notre conscience, mais aussi autour de nous, une présence, un réconfort, une
main secourable qui justifie notre combat pour continuer d’exister.
En réponse à notre effroi ou à notre désarroi, croyants, nous fixons notre attention sur un visage unique, sur un témoignage rendu il y a 2000 ans, et qui nous est encore aujourd’hui
indispensable pour dépasser la douleur. Seul celui qui a traversé la souffrance et la mort, et qui en est revenu, est en mesure de nous en parler, et de fonder à nouveau notre espérance.
L’Evangile des Béatitudes qui vient d’être proclamé énonce à destination de tout homme une promesse : un chemin de malheur peut redevenir un chemin de vie. Au milieu de tout ce qui a été
ruiné, saccagé, dévasté, nous puisons dans notre foi en Christ la certitude d’un possible sursaut. A son contact, nous trouvons une force d’âme plus grande que le chagrin, et qui
entraîne en avant de soi.
Oui la foi nous ouvre un chemin de Rédemption.”