L’abbé Aulagnier, membre de l’Institut du Bon Pasteur, répond à Fa8 :
“D’un côté, les catholiques français sont amorphes (30000 personnes pour la Marche pour la Vie, plus d’un million en Espagne), d’un autre la France se trouve être le plus fort bastion du
traditionalisme. Comment l’expliquez-vous ?
Les Espagnols se déplacent par milliers pour la défense de la vie parce qu’ils ont leurs évêques à la tête. Les évêques savent les mobiliser. L’autorité donne l’exemple et
entraîne, encourage. En France, les évêques, sur ce sujet, sont timides, peu convaincus de l’opportunité de telles manifestations. Ils restent dans leur évêché ou, aujourd’hui organisent
des veillées de prières dans leurs cathédrales. Mais cela ne peut déplacer les foules. Les laïcs sont seuls et là encore divisés en mille tendances. Tout pour nous affaiblir.”
Il est malheureux que les évêques ne viennent pas physiquement marcher pour la vie (à l’exception de Mgr Lebrun, venu de façon impromptue en janvier) car cela mobiliserait
effectivement bon nombre de catholiques. Et cette marche nationale et unitaire permet :
– de briser le tabou médiatique, ce qui n’est pas une mince affaire,
– d’encourager le mouvement pro-vie pour le reste de l’année (aides aux femmes enceintes, cellules d’écoute, etc.)
– de recruter de nouveaux militants pour la cause de la vie.