Je lis chez mon confrère d’Osservatore vaticano que le père Culat défend la musique
Metal et le Hellfest, avec des arguments, disons, simplistes :
“Dans le cas qui nous concerne, demander l’interdiction ou la censure d’un festival ou d’un concert, est-ce la solution la plus efficace pour promouvoir la cause de l’Evangile et de la
foi parmi des jeunes qui sont généralement très éloignés du christianisme ?”
Comme le dit mon confrère Vini Ganimara :
“Je me doute qu’une interdiction ne suffira pas à ramener à la beauté, à la vérité, à la charité des satanistes convaincus. Mais peut-être évitera-t-elle au moins la contagion.
Ou bien faudra-t-il que l’on supprime dans le Code pénal l’article condamnant le meurtre au motif que cela n’empêche pas les psychopathes de tuer ? Et qu’ils y prennent même un
plaisir renouvelé par l’interdit. Les renonciations de notre baptême à Satan, ses pompes et ses oeuvres ne seraient-elles que “symboliques” ?
Ajoutons que le père Culat se rend régulièrement au festival Hellfest (ce qui signifie “fête de l’Enfer” – sic) pour y cotoyer les jeunes. Or, ce prêtre dépend canoniquement du diocèse
d’Avignon, dirigé par Mgr Cattenoz. D’après nos informations, Mgr Cattenoz ne cautionne pas le soutien du père Culat au Hellfest.
Addendum : Le père Culat me fait savoir qu’il n’a jamais été au Hellfest par le passé et ce sera la première fois qu’il s’y rendra. Dont acte. Il aurait du garder la
même réserve que par le passé. Quant à son évêque, le père Culat me dit qu’il est au courant de sa démarche (ils en ont longuement parlé ensemble), et il ne lui a pas interdit de participer à
l’émission organisée par la Radio chrétienne du diocèse de Nantes. Je n’ai pas écrit que Mgr Cattenoz lui a interdit de participer à une émission de radio, mais que l’évêque d’Avignon ne
cautionne pas le soutien du père Culat au Hellfest. Ensuite, si Mgr ne lui interdit pas d’y aller, que voulez-vous ? La carence de l’autorité épiscopale est une chose bien ancrée aujourd’hui en
France. Les fidèles seront un peu plus désorientés.