Glorious, groupe pionnier de la “pop-louange”, monté à Lyon par trois frères, Benjamin, Thomas et Aurélien Pouzin en 2002, a derrière lui 100.000 albums. Ce groupe mêle religion et rock : au pied des statuaires de la chapelle
Saint-Croix, en plein cœur de la presqu’île, l’encensoir a été remplacé par des fumigènes, les cierges par une armée de spots, le livret de chant par un écran géant, et l’orgue par une sono dont
la qualité n’a rien à envier aux salles de concert traditionnelles. Néanmoins, ce succès est en demi-teinte. En 2007, Glorious “fait une pause ” : positionnement confus, discours
enflammé mais quelque peu juvénile (les leaders de Glorious avaient à peine 17 ans au moment de son lancement), les jeunes s’essouflent. C’est un prêtre diocésain de Lyon, l’abbé David
Gréa, qui vient insuffler une seconde vie au groupe, en leur proposant d’animer un groupe de prière hebdomadaire dans sa paroisse, ainsi que la messe du dimanche soir.
Avec cet enracinement paroissial, et son accompagnement par un prêtre, Glorious retrouve une légitimité et reçoit ouvertement la bénédiction du cardinal Barbarin. “Lyon Centre, la paroisse du 21ème siècle” est officiellement lancée le 7 décembre 2008 dans la chapelle de Sainte-Croix à Ainay. A ce titre,
Glorious reçoit une contribution financière du diocèse, donc du denier du culte. Bref, Glorious fait désormais partie du paysage diocésain à
Lyon. Jusque là, rien de très anormal, sinon de croire que l’animation rock de la messe est vraiment liturgique.
Mardi, Glorious vient de publier une tribune dans Le Progrès pour
critiquer les catholiques qui ont défendu le parvis de la cathédrale St Jean à Lyon contre les homosexualistes qui venaient profaner ce lieu par des embrassades publiques
associées à de nombreuses insultes que je ne peux reproduire ici.
Les jeunes de Glorious, si “ouverts” et “branchés”, n’hésitent pas à jeter la suspicion de façon malhonnête sur les courageux catholiques “ces gens-là qui n’ont de catholiques que le
nom“, “ce sont des identitaires, des extrémistes, des militants politiques“. Par ce dérapage, Glorious donne du grain à moudre aux lobbys homosexuels, alors même que le
cardinal Barbarin avait explicitement demandé à ces lobbys d’aller faire leurs cochonneries ailleurs. Ces même lobbys ont demandé au cardinal de condamner l’action des courageux
catholiques, menaçant de faire passer la prochaine gay-pride devant des églises, avec les débordements que l’on peut connaître. Cela, Glorious n’en parle pas. Le cardinal, lui, a refusé
le chantage.