Voici ce qu’écrit le Père Roger Blot (responsable du patrimoine religieux pour le diocèse de Rennes), dans un article
consacré à l’entretien des églises :
“Actuellement il est devenu habituel que la communauté chrétienne,
pour chaque réouverture de ce genre, vérifie la qualité de son mobilier liturgique. C’est pourquoi depuis janvier trois autels neufs ont été consacrés à ces
occasions. À chaque fois c’est un investissement vraiment mineur par rapport au coup global de restauration, par exemple à Saint-Ganton 13 500 euros environ contre 1 300 000 investis par la
collectivité… Est posée malgré tout la question : cela vaut-il la peine ? Cher lecteur, donnez vous-même la réponse. Imaginez l’autel précédent, énorme table-dolmen en
contreplaqué sombre revêtue de dentelles, lourdement posée sur un plateau… Ou bien essayez de croire qu’une communauté accepterait aujourd’hui que le prêtre utilise, pour le peu d’eucharisties
qui seraient célébrées, l’ancien maître-autel néo-classique…”
Essayez de croire ? Il suffit de confier l’église à une communauté utilisant le missel de 1962 et l’abbé Blot verra. Et, honnêtement, au vu de la photo du nouvel autel, on préfère
l’ancien maître-autel, même pour la forme ordinaire du rite romain.