Il publie un texte sur le site du diocèse de Paris :
“Je cherche d’abord des hommes qui ont un certain goût pour l’aventure. […] Il me faut trouver des hommes qui acceptent d’assumer cette forme d’insécurité de ne pas savoir
d’avance comment les choses vont se passer. Pour que cet engagement leur apporte un réel épanouissement et une véritable joie, ils doivent s’y engager dans la confiance en la parole de Celui qui
appelle, et non pas pour réaliser leurs plans et leurs projets sur l’avenir.
Ensuite, je cherche des hommes de foi. L’acte de foi est un des éléments constitutifs du ministère sacerdotal dans la société et le temps qui sont les nôtres. Beaucoup de nos
contemporains et même de chrétiens dans nos communautés ont une connaissance, un attrait et un intérêt pour le Christ qui n’est pas encore l’aboutissement de la foi. Pour que la foi puisse se
développer et atteindre sa pleine dimension, il faut des témoins. Tous les baptisés et confirmés sont appelés à l’être, mais on attend du prêtre qu’il ne se contente pas de jouer un rôle.
Il doit être un croyant plein de foi, qui vit réellement de la présence du Dieu vivant. Ceci suppose de prendre le temps d’être avec Lui, de méditer Sa parole, bref, de prier.
Les prêtres dont l’Église a besoin doivent aussi être des hommes libres, libres à l’égard d’eux-mêmes, de leurs relations et des biens de ce monde. Indépendamment de notre
attitude personnelle, nous sommes les membres d’une société de richesse. Ceci provoque des « adhérences ». Il faut donc que nous soyons vigilants à garder notre liberté par rapport aux biens de
ce monde. […]
Finalement, je cherche des hommes qui aiment et qui servent l’Église, passionnément, avec beaucoup de conviction et d’attachement, en ayant conscience, non pas de la perfection
de l’Église, mais de la fécondité de notre relation avec elle. Aimer l’Église, c’est se mettre à son service. Se mettre concrètement au service des gens, ce n’est pas déchoir ni empiéter sur le
terrain des laïcs.”
A toutes fins utiles, signalons à l’archevêque qu’il y a quelques prêtres non diocésains à Paris qui semblent répondre à toutes ces caractéristiques. Je pense par exemple aux prêtres de
l’Institut du Bon-Pasteur, reclus dans un ancienne fripperie dans le 2e arrondissement (Centre Saint Paul).