Lancée à Paris, entre autres par
un professeur agrégé de médecine, M. Méllière, avec l’appui d’un évêque auxiliaire de Paris, la formation à la prédication touche aujourd’hui une dizaine de diocèses. Le
cardinal Barbarin l’accueille dans son diocèse depuis l’année dernière. Parmi les formateurs, un acteur de théâtre, un ancien cadre d’entreprise chargé
de la formation des adultes, mais également M. Mescheriakoff qui, en tant que professeur, retraité, agrégé de l’enseignement supérieur, se rappelle avoir bénéficié en début de sa carrière d’une
formation pour l’aider à structurer ses cours, à avoir un plan, de la rigueur et de la méthode. Disponible, il a répondu à une sollicitation du cardinal pour faire partie des formateurs.
La formation se déroule en 4 séances, réparties en 15 jours, avec à chaque fois la participation de 4 prêtres ou diacres, tous volontaires bien entendu. Actuellement, dans le diocèse de Lyon, une
vingtaine de prêtres sont passés devant ce jury qui, précise Alain-Serge Mescheriakoff, ne « juge » que sur la forme du discours, aucunement sur le fond.
Créée en 2007 dans le cadre du programme de formation continue des prêtres du diocèse de Paris, l’association a essaimé en région parisienne, à Bordeaux et à Lyon. Son objectif, précise-t-elle
sur son site internet (www.sohcatho.org), est « d’aider à ce que l’annonce de la « Bonne Nouvelle » soit entendue et comprise du plus grand nombre, notamment par les jeunes ».
Après la théorie, place à la pratique. Installés dans une chapelle, les prêtres ont une dizaine de minutes pour préparer leur homélie.
Sourire, gestuelle, sens du concret, décontraction, formules choc, détachement du texte rédigé, toutes les techniques sont abordées pour mettre la forme au service du fond. C’est aussi cela
l’incarnation.