Suite à mon article sur le festival de l’enfer, le service de communication
du diocèse de Nantes me demande de rectifier le titre, trop affirmatif (“condamne“), en regard de l’intégralité du communiqué, que je reproduis :
“Les 18, 19 et 20 juin aura lieu, pour la cinquième année, le festival de musiques extrêmes Hellfest (festival de l’Enfer) à Clisson. Il vient de susciter une importante effervescence médiatique
: ce festival interpelle en effet ; il provoque et choque bon nombre de chrétiens, qu’ils soient de Clisson ou d’ailleurs. Témoin de cette confrontation entre,
d’un côté des chrétiens qui se sentent agressés et de l’autre, des ‘métalleux’ qui se sentent incompris, la communauté chrétienne de Clisson (paroisse Ste Marie du Val de Sèvre) souhaite prendre
la parole : Au contact du festival, elle reconnaît qu’il y a là une recherche d’expression musicale qui peut avoir toute sa place. Dans les rues de Clisson, avec
l’ensemble de la population, elle constate la convivialité des festivaliers rencontrés, autour de ce qui les rassemble : l’attachement à une musique qu’ils apprécient et une
certaine façon d’être. La communauté chrétienne est aussi témoin du professionnalisme des organisateurs et de la générosité des bénévoles qui font de ce festival un
évènement important de la vie locale. En même temps, dans la continuité de ses précédentes prises de paroles, elle continue d’exprimer son inquiétude sur trois
points principaux : Jusqu’où peut-on aller, au nom de la liberté d’expression ? Que ce soit à cause de son nom, d’une culture morbide, de certains groupes qui s’y produisent utilisant
une imagerie et des paroles à caractère sataniste, le festival véhicule une « contre culture » ambigüe qui peut être choquante pour la foi chrétienne. (Cf. les vociférations du groupe Marduck ou
les provocations du groupe Behemoth, dont le chanteur a déchiré une Bible sur scène lors d’un concert en Pologne). N’y-a-t-il pas là une forme de mépris qui vise une catégorie de personnes de la
société ?”
Donc Mgr James exprime juste son inquiétude devant la fête de l’enfer, mais refuse de condamner les propos antichrétiens. Voilà du grain à moudre pour les festivaliers qui tentent
d’attirer les catholiques dans cet “évènement important”. Merci Monseigneur…
On aimerait que Mgr James se renseigne sur le nombre croissant de cimetières profanés en France, sur le phénomène grandissant du satanisme et son influence sur une partie de la jeunesse. Cela
commence par du folklore et une “recherche d’expression musicale“, mais on ne sait pas où cela mène. Quand on est catholique, on ne joue pas avec l’Autre. Il est bien trop Malin. Il
serait utile que Mgr James le rappelle. Dommage.