L’évêque aux Armées françaises, Mgr Luc Ravel, déclare :
“Les aumôniers et l’évêque aux armées ont vraiment leur place
auprès des militaires et de leur famille. Il me semble que le champ missionnaire est ouvert. Charge à moi de me mettre au travail, de poursuivre celui commencé et peut-être de
réfléchir à de nouvelles voies missionnaires, dans un monde qui me paraît plus ouvert que la société civile, de par les valeurs qu’il véhicule. C’est un milieu dans lequel on
apprend le savoir- être avant d’acquérir un savoir-faire et des compétences proprement militaires. Ces valeurs sont la solidarité, qu’on appellera la fraternité d’armes, la fidélité, la
discipline. Souvenez-vous du centurion romain. Jésus dit qu’il n’a trouvé de plus belle foi en Israël (Lc 7, 1-10). C’est précisément quelqu’un qui sait obéir. La foi est
une sorte d’obéissance.
J’ai découvert d’abord un diocèse dont je ne soupçonnais pas la diversité des missions. Il y a des aumôniers de base et de régiment, en mission extérieure, dans l’enseignement en collège, lycée
et grandes écoles, en hôpital militaire… Je suis face à un ensemble d’aumôniers très divers. Sur 230 aumôniers, on compte 155 prêtres, une trentaine de diacres permanents mais aussi des
laïcs dont des femmes. Puis, je le savais mais je le vis maintenant, ce diocèse me frappe par sa vigueur et sa jeunesse. La moyenne d’âge des Armées françaises est de 31 ans.
C’est le diocèse le plus jeune de France : une chance pour la mission.
[…] Les militaires manient là d’autres moyens pour obtenir la paix : ceux que Saint Paul appelle les armes de lumière. Il parle du casque du salut, du bouclier de la foi, du glaive de
la Parole. Si l’on ne joint pas, constamment, non pas avant, non pas après, mais pendant le combat, les armes de lumière aux armes physiques, je crois que les canons seront inutiles : on
pourra briser un adversaire mais on ne pourra jamais faire la paix.”