Le comité de soutien à l’abbé Michel de Thiberville répond ainsi au communiqué de Mgr Nourrichard :
“Monseigneur Nourrichard se plaît à dire que « Rome » a parlé, et que la Congrégation pour le clergé a confirmé sa décision. C’est aller un peu vite en besogne. Non la
Congrégation n’a en rien confirmé sa décision, elle répond simplement que le recours de l’abbé est juridiquement rejeté. Elle ne répond absolument pas au problème de fond, à savoir l’intérêt
pastoral, l’intérêt des âmes. Elle répond sur le plan purement administratif.
Or sur le terrain, cette décision de l’évêque d’Evreux reste insoluble :
– les fidèles ne reconnaissent pas Jean Vivien pour leur curé, ne se retrouvent pas dans sa « pastorale » ;
– et ils veulent garder leur curé, l’abbé Michel, celui qui les guide depuis plus de 20 ans, a partagé leurs joies et leurs peines, comme « le Bon Pasteur connaît ses brebis et ses brebis le
connaissent » (Jn X, 11-18)
Monseigneur appelait au dialogue, mais un dialogue demande que l’interlocuteur écoute. Aujourd’hui les fidèles de Thiberville n’ont toujours pas été entendus. A la voix plaintive
des « brebis », il ne répond jusqu’à ce jour que par l’obéissance et la menace. Qu’il nous soit permis de rappeler à Monseigneur que le 23 avril 2004 et le 22 février 2007, Rome a parlé !
Nous aimerions voir le zèle intrépide d’un successeur des Apôtres dans l’application de l’instruction Redemptionis Sacramentum, rappelant l’importance de
l’application rigoureuse des normes officielles dans la liturgie, et à nouveau dans l’exhortation Sacramentum Caritatis. Le silence assourdissant dans ce domaine sous-entendrait
que tous les prêtres du diocèse appliquent fidèlement les directives romaines sur la liturgie et proposent à leurs fidèles LA liturgie romaine authentique… Qu’il nous soit permis d’en douter,
car il suffit de quitter de quelques kilomètres le secteur de Thiberville pour être témoin du contraire. Alors oui, « Rome a parlé »… mais il serait bon de ne pas écouter que ce qui
arrange… Aujourd’hui l’abbé Michel donne à ses fidèles ce que le Peuple de Dieu est en droit d’attendre de son prêtre, et ces derniers ne sont pas disposés à l’abandonner ! Si
Monseigneur pense que l’affaire sera réglée par décret, si Monseigneur s’en tient à l’état « administratif » du problème… alors bien loin d’une solution, nous nous trouvons dans une impasse
dont il lui faudra assumer les conséquences. ”