En février, Mgr Santier, évêque de Créteil et
Président du Conseil pour les relations interreligieuses de la Conférence des évêques de France, publiait un communiqué sur le port du voile intégral, dans lequel il s’opposait à une loi.
Il avoue dans Témoignage chrétien :
« Il existe une diversité chez les évêques. Il est bon que
ces courants soient intégrés par l’épiscopat, sinon ils seront marginalisés. Le dialogue doit s’instaurer. On peut se trouver au niveau de la foi et avoir des désaccords. Certains évêques
n’étaient pas d’accord avec mon texte sur le voile intégral. Ce n’est pas un problème théologique. Le rapport à l’étranger, au croyant autre, est une question centrale. Être en désaccord
avec mon texte ne signifie pas un désintérêt pour l’étranger. Ce que j’ai écrit, avec prudence, voulait favoriser le dialogue avec les musulmans et la paix. Qu’un confrère qui n’est pas,
comme moi, en charge du dialogue, exprime autre chose ne me gêne pas. »
Autrement dit, quand le « Président » d’un organe de la CEF s’exprime sur un objet ayant trait à cet organisme, il ne s’exprime pas au nom de l’ensemble des évêques de
France. Cela devrait aller de soi, mais cela va mieux en le disant.