Christian Nourrichard, qui veut non seulement lui supprimer sa paroisse florissante mais aussi dissoudre cette paroisse dans un ensemble plus vaste, qui dépendrait du curé de Bernay, fidèle à
la pastorale de l’enfouissement, a été débouté de son recours par la Congrégation pour le Clergé. C’est même le Cardinal-Préfet Hummes qui a signé cette étonnante décision.
comprend que la pression de la Conférence des évêques de France a été d’une force peu commune, afin de ne pas perdre la face dans cette affaire. Datée du 26 mars, cette décision tombe
d’ailleurs au moment où se tenait l’assemblée plénière de la CEF à Lourdes. Etonnante coïncidence, quand on voit aussi la rapidité du procès, alors que l’on sait que Rome se presse toujours
avec lenteur…
Mais à cette pression, il a bien fallu ajouter des arguments. Il faut savoir que, ces derniers temps, des bruits divers circulaient sur l’abbé Michel, bruits que je me refuse de rapporter ici,
n’ayant pu les vérifier. Mais ces bruits, couplés à la pression de la CEF ont sans doute fait plier son avocat, un prêtre français, qui a du craindre pour son poste. Et l’abbé Michel n’est pas
particulièrement familier des arcanes romaines et de la lutte contre les bruits de couloirs. C’est un curé de campagne, attaché au salut des âmes, au coeur dévoué, simple… bien loin des luttes
d’influences romaines.
Toutefois, cette affaire n’est pas terminée : à Rome, certains voulaient qu’elle permette de stopper le projet de fusions de paroisses, mis en place dans bon nombre de diocèses français.
Cette affaire de Thiberville tombait à pic. Encore faut-il, aujourd’hui, qu’ils réussissent à convaincre l’abbé Michel de faire appel. Car cette affaire est emblématique. Et bon nombre de
prêtres voudraient voir l’abbé Michel gagner. Surtout en cette année sacerdotale, où le curé de paroisse est mis à l’honneur. Prions le Saint Curé d’Ars d’intercéder pour l’abbé Michel.