Mgr Hervé Giraud, évêque de Soissons, Laon et Saint-Quentin, a assisté à un congrès
théologique, vendredi, au Vatican, en tant que président de la commission épiscopale pour les ministres ordonnés au sein de la conférence des évêques de France.
“Nous étions 40 évêques et 700 prêtres, venus du monde entier. Il fut question du célibat des prêtres, mais pas seulement. Le pape a parlé de l’importance pour le prêtre d’affirmer son
identité, de la liturgie, de la parole de Dieu, de la fidélité du Christ, de celle du prêtre… “.
“Il donne sa vie entièrement aux autres. Le prêtre se doit de ressembler au Christ, d’être un bon pasteur, de s’occuper des gens”.
“Ce n’est pas en acceptant le mariage des prêtres qu’on aura plus de vocations. Nous sommes capables de choix de vie. C’est ce choix qui est important, qui doit être bien mûri et
c’est pourquoi il y a cinq années de séminaire.”
“Depuis l’an 2000 notamment, l’Église est très attentive à ce sujet. Et il y a vraiment eu très peu de cas en France. C’est la seule institution qui fait œuvre de vérité sur le sujet et
c’est peut-être pour cela qu’on en parle. Nous payons cette sincérité, alors que nous sommes sans doute moins touchés que d’autres. Ce qui compte, ce sont les victimes,
c’est pour elles que c’est grave.”
L’évêque insiste sur le fait que c’est au sein du cercle familial qu’ont lieu la quasi-totalité des atteintes et maltraitance sur mineurs.
“Ce n’est pas l’abstinence sexuelle qui favorise de tels actes. On voit bien que cela touche toutes les populations, les hommes mariés également. C’est un problème plus complexe qui n’est pas un
sujet tabou au sein de l’Église”.
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