Les évêques de France ont engagé une réflexion sur ce que l’on
nomme les « musiques actuelles chrétiennes » (MAC), objet de la dernière livraison des Documents
épiscopat. Ce terme englobe toutes les musiques amplifiées d’inspiration religieuse, qui font la part belle à la guitare électrique, basse, batterie, cuivres et synthétiseur…
Dans la préface, Mgr Benoît Rivière, évêque d’Autun, président du Conseil pour la pastorale des enfants et des jeunes, écrit :
- “À quelles conditions certaines peuvent être appelées musiques chrétiennes ? L’Église peut-elle davantage encourager voire initier des expériences innovantes ?”
Ce document n’est pas sans mérite. Il distingue 4 catégories : les chanteurs grand public, qui témoignent de leur foi par des concerts, les ensembles de pop louange et de « paraliturgie »,
et, enfin, les groupes destinés à l’animation de messe, souvent au centre des débats dans les paroisses. À cet égard, animateurs et prêtres trouveront des pistes concrètes : «Tel
morceau joué à l’orgue peut être repris au piano avec des variations de tempo et de tonalité. Tel cantique peut être repris avec un swing qui le rend vivant.» ….
Il reste à savoir quand notre épiscopat fera la promotion du chant grégorien. Car, si l’on est fidèle au Concile Vatican II, on sait qu’il y a dans la Constitution Sacrosanctum Concilium cette phrase :
- “L’Église reconnaît dans le chant grégorien le chant propre de la liturgie romaine ; c’est donc lui qui, dans les actions liturgiques, toutes choses égales d’ailleurs, doit occuper la
première place.”
Connaissez-vous beaucoup de paroisses en France dans lesquelles le chant grégorien occupe la première place ? Moi pas.