“Il me faut revenir sur la profanation de Morangis. De fait, je devrais insister sur ma gratitude à l’égard de tous ceux qui ont manifesté leur sympathie. Je suis heureux de voir aussi les
pouvoirs publics prendre en considération la question de la sécurité des églises en ce qui concerne le mobilier.
En cette mi-carême, mon propos veut s’adresser aux catholiques du diocèse ; dans l’ensemble des réactions des non-catholiques, il existe une sorte d’étonnement : pour eux, il
n’est pas possible de parler de profanation tant qu’il n’y a pas d’inscriptions racistes ou explicitement antireligieuses. L’Eucharistie ne veut rien dire pour eux. Nous,
catholiques, manifestons-nous suffisamment par notre vie, nos comportements, nos paroles, la foi que nous avons en la présence réelle du Christ dans l’Eucharistie ?
Il est difficile de juger de l’extérieur… mais il m’arrive d’avoir envie de poser des questions :
Lorsque nous communions, avons-nous vraiment foi que nous communions au corps du Christ… et
que, en lui, nous rencontrons Dieu ? Rencontrer Dieu ! Bien sûr, Dieu nous connaît tels que nous sommes… mais cela ne mériterait-il pas un peu plus de préparation
spirituelle, de renoncement au péché…, de préparation extérieure (autrefois, on jeûnait, on s’habillait en dimanche), etc… ?”
Mgr Dubost n’a pas tort. Mais pour que les fidèles prennent conscience de communier au corps et au sang du Christ, ne faut-il pas sans doute rompre avec les “messes–spectacles” ?