Mgr Jacques Noyer est évêque émérite
d’Amiens. Nous avons déjà eu l’occasion de
l’évoquer. Récemment, il a même soutenu le groupuscule
Comité de la jupe… Dans Témoignage chrétien, il vient de commettre un article sur ce
que l’on peut appeler l’affaire Fisichella.
Mgr Schooyans a récemment condamné dans un article la fausse compassion dont s’est rendu coupable le président de l’Académie pontificale pour la vie sur l’affaire de Recife, suite à
laquelle il avait laissé croire que l’Eglise autorisait l’avortement thérapeutique. Informé de ce scandale, le Pape avait demandé une note rectificative à la Congrégation pour la doctrine de la
foi. Ce qui fut fait. Mais Mgr Fisichella a toujours refusé de reconnaître son erreur. C’est pourquoi, une partie non négligeable de l’APV demande aujourd’hui sa démission. Signe du trouble :
pour la première fois, la réunion plénière de l’APV s’est déroulée à huis-clos. Dans son discours prononcé pour l’occasion, le Pape a confirmé les propos de Mgr Schooyans en déclarant que “Il
est donc nécessaire de répéter fermement qu’il n’existe pas de compréhension de la dignité humaine qui soit liée uniquement à des éléments extérieurs tels que les progrès de la science, la
formation progressive de la vie humaine ou la pitié facile face à des situations extrêmes”.
Contre le pape, Mgr Noyer prend donc le parti de Mgr Fisichella, car, il l’a bien compris, c’est l’occasion de légitimer l’avortement thérapeutique :
“Pour ma part, je n’hésite pas. La Compassion est la première mission de l’Église. […] Sans doute y a-t-il une Vérité qu’il faut chercher, un Bien qu’il faut vouloir. Nous
pouvons nous entraider pour nous en approcher ensemble. Mais l’appel et le choix de Jésus donnent-ils aux successeurs des Apôtres le pouvoir de définir la Vérité et de déterminer le
Bien en s’appropriant la Raison et la Sagesse ?”