L’évêque de Luçon a publié une lettre pastorale pour le Carême. Extraits :
“A la lumière de l’Ecriture, les chrétiens apportent une contribution originale et fondamentale dans le débat sur l’écologie. A la suite du pape Jean-Paul II, nous pouvons parler d’une
« écologie humaine » qui désigne en réalité une écologie prise dans son intégralité. Celle-ci doit se soucier en tout premier lieu de la vie des hommes. Elle amène donc
à une plus grande solidarité entre eux mais aussi entre l’homme et la création. Ainsi, nous ne pouvons pas limiter nos efforts à une simple recherche de moyens pour consommer de manière plus
responsable. Si cette recherche est nécessaire, elle ne doit pas nous faire oublier que dans notre monde, la dignité d’hommes et de femmes reste bafouée et que notre devoir est d’œuvrer à
ce que cette dignité soit respectée. Nous ne pouvons pas nous satisfaire que notre monde soit capable de modifier le tracé d’une autoroute pour protéger une colonie de grenouilles quand
des milliers de gens dans nos quartiers souffrent de solitude, de désespoir, du chômage, de la violence, de la misère, de l’éclatement de la famille ou quand la vie n’est pas respectée
dès son origine. Si les luttes visant à améliorer la qualité de notre environnement sont légitimes, il ne faut pas oublier que cet environnement, cette nature, ont été créés pour l’homme
et que si l’écologie consiste à protéger la vie sous toutes ses formes, la vie humaine doit donc être le premier de ses combats. « Un élément-clé de
l’écologie humaine est l’inviolabilité de la vie humaine, en particulier au début et au terme de celle-ci. » La négation de la dignité humaine provoque désordre et injustice et
menace ainsi l’équilibre même de la création en abîmant son harmonie voulue par Dieu.”