évangélisation, notamment à l’égard des musulmans, ce qui n’est pas une mince affaire, mais en plus, comme si les choses n’étaient pas assez difficiles, ils doivent bien souvent gouverner leur
diocèse contre leur propre presbyterium.
Paris et qui n’osent pas en raison de l’hostilité de l’archevêque), doit faire face, depuis plus d’un an, à la fronde d’une partie de ses prêtres. Les plus anciens ont démissionné et des
critiques publiques ont tenté de déstabiliser l’archevêque. Chargé d’une médiation, l’archevêque de Marseille, Mgr Georges Pontier, a reçu les démissionnaires en février 2009. Puis en mai, des
prêtres ont rencontré le nonce apostolique à Paris. D’autres prêtres ont rencontré son successeur en début d’année. En mai 2009, les prêtres avaient aussi rencontré Mgr Vingt-Trois. Le 10
décembre 2009, le cardinal Giovanni Battista Re, préfet de la Congrégation pour les évêques, a reçu Mgr Cattenoz, puis c’est au pape, le 15 janvier, que Mgr Cattenoz a rendu compte de ses
difficultés. Rentré dans son diocèse, les choses ne semblent pas se calmer pour autant. Toutefois, fort du
soutien du Pape, Mgr Cattenoz a écrit une lettre à ses prêtres le 28 janvier, dans laquelle il écrit :
“Je ne vois pas comment un prêtre ou un diacre pourrait vivre son ministère sans avoir à cœur de témoigner coûte que coûte de la charité du Christ […] Désormais que l’Église a parlé par
la bouche de Pierre, ne pas œuvrer pour la communion serait grave en raison des conséquences pour l’ensemble de notre Église et du scandale d’un tel comportement face à
notre monde”.
C’est le drame de ce genre d’évêque : soit, comme Mgr Centène, il s’entoure de prêtres fidèles à la pastorale de l’enfouissement des années 70, et petit à petit, il tente de réformer son
diocèse, au risque de se laisser déborder, soit, comme ici, il impose sa volonté contre son entourage, car il n’y a plus le temps d’attendre. N’hésitons pas à prier pour lui.