Mgr Dominique Lebrun, évêque de Saint-Étienne, a prononcé le 14 février un discours lors de la manifestation de soutien à la grande mosquée de Saint-Étienne
après les dégradations volontaires commises le 8 février 2010. Vêtu de sa soutane et de sa calotte, il a
notamment déclaré :
“Nous voulons croire que les auteurs sont des marginaux. Mais, je dois à la vérité de dire que les sentiments d’amitié ne sont pas partagés par tous et pas seulement par ces marginaux.
Des chrétiens ont du mal à comprendre la présence de lieux de culte musulman sur le territoire qu’ils considèrent comme le leur. Cette pensée n’est pas juste et, autant
que cela m’est donné comme une grâce de Dieu, je veux en demander pardon. Les musulmans comme les juifs comme les chrétiens ont le droit de pratiquer leur religion dans la paix, ici et
partout dans le monde.”
C’est malheureux : encore une fois, il n’y a pas de culte en islam. Les propos de Père Daniel-Ange resteront-ils lettre morte pour nos évêques ? La fin est cependant plus intéressante :
“Quoiqu’il en soit, les chrétiens croient avant tout en la miséricorde de Dieu qui change le cœur de l’homme et pardonne. Ils entrent en carême mercredi prochain. Je vis ce moment comme une
préparation au carême. Jésus, avant d’interroger sur nos pensées mauvaises, dit à un paralysé : confiance, mon fils, tes péchés sont pardonnés (Mt 9, 2). Ne sommes-nous pas comme
paralysés aujourd’hui ? En m’adressant maintenant à tous, croyants et non croyants, je forme ici le vœu que nous réfléchissions ensemble à la base de notre vie commune avec toutes les
composantes de la société. Elle ne peut se fonder sur le simple respect de l’autre. Elle doit mettre au centre le développement de l’homme à la hauteur des ambitions de
Dieu pour lui. Le décalogue – les dix commandements- ne peut-il pas être cette base ?“
Les musulmans sont-ils prêt à appliquer le décalogue ?