L’archevêque de Besançon consacre son dernier éditorial au prochain scrutin électoral.
Extraits :
- “Jadis, on demandait parfois aux évêques de donner des consignes de vote. On y a renoncé, heureusement. L’Eglise n’a pas à prendre position sur l’organisation de la cité. C’est
l’affaire de tous les citoyens, qu’ils croient en Dieu ou non. Si l’Eglise n’a pas de solution technique à offrir, elle a une mission de vérité à remplir en faveur d’une société à la mesure
de l’homme. Le Pape Benoît XVI, rappelle, dans sa première encyclique « Dieu est amour », que « L’Eglise ne peut ni ne doit prendre en main la bataille politique pour édifier une
société la plus juste possible. Elle ne peut ni doit se mettre à la place de l’Etat. Mais elle ne peut ni doit non plus rester à l’écart dans la lutte pour la justice. » (N° 28) - S’il faut reconnaître une légitime variété d’options chez les chrétiens, et des possibilités d’engagements différents, la foi qui nous habite pousse chacun d’entre nous à rechercher une
cohérence entre ses options humaines et l’Evangile : s’informer des enjeux d’un vote, y réfléchir ensemble, participer à des débats publics, donner son avis personnel, respecter celui des
autres, partager les responsabilités, rechercher le « bien de tous », c’est finalement semer l’espérance d’une société de justice et de paix.
- Je souhaite que chacun d’entre nous comprenne et respecte la finalité de la politique qui est d’améliorer le « vivre ensemble », pour construire, chacun à sa place et selon ses
responsabilités, un monde digne de l’homme, qui ne soit pas dominé par l’individualisme et la recherche du profit… mais par la justice et la fraternité universelle. Elles sont comparables à «
la petite graine de moutarde qu’un homme a jetée dans son jardin. Elle pousse, elle devient un arbre, et les oiseaux du ciel font leur nid dans ses branches ». (Luc 13, 18). Ce passage
d’évangile met l’accent est mis sur le temps nécessaire à la croissance cachée, à la création, à la capacité d’innovation. Leçon de patience, de confiance et d’espérance.”
On aurait préféré l’expression “bien commun“, plus significative que celle politiquement correcte de “vivre ensemble”. Et surtout, une référence à la doctrine sociale de l’Eglise aurait été utile comme base de
cohérence entre l’Evangile et option politique.