Le rapport parlementaire sur la bioéthique, qui propose la poursuite de
la recherche criminelle sur les embryons et le diagnostic eugéniste de la trisomie 21, a été publié il y a maintenant plusieurs semaines. Nos évêques, et notamment l’instance de la CEF sur la bioéthique, dirigée par Mgr d’Ornellas, archevêque de
Rennes, qui avait pourtant longuement travaillé sur le sujet, n’a toujours pas montré de réaction. Le Cardinal Vingt-Trois vient juste de réagir.
Depuis quelques semaines également, une polémique enfle à propos d’un projet de film faisant la promotion de
l’homosexualité à destination d’élèves de primaire. Ce film est notamment financé par des institutions publiques (Conseil
régional de Bretagne, Conseils généraux des Côtes-d’Armor et du Finistère, ville de Rennes). Sur ce sujet aussi, nos évêques brillent par leur silence. L’éducation de nos enfants serait-elle donc
accessoire ?
Sur le grave sujet de l’avortement, l’actualité est abondante : il y a actuellement une campagne du Planning Familial en Ile-de-France (pas de
réaction), le rapport de l’IGAS préconise un renforcement
de la contraception et un meilleur accès à l’avortement (pas de réaction) et le ministre de la santé, Roselyne Bachelot, promet plus d’information sur ce sujet, notamment à l’école, et plus
de moyens. Et pas de réaction épiscopale.
L’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe a discuté il y a
quelques jours de deux textes problématiques : le premier sur les droits des homosexuels, le second sur le droit à l’avortement. Là encore, silence épiscopal.
L’instance épiscopale européenne, la COMECE, est restée muette. Seul, Mgr Luigi Ventura, nonce
apostolique à Paris, a réagit au nom du Vatican. Il a même donné une leçon de
saine laïcité : l’Église a le droit et le devoir de participer aux débats menés dans les instances internationales, elle a donc aussi le droit et le devoir de conseiller
les élus qui font profession d’être catholiques. Il a donc écrit aux députés catholiques de l’APCE, leur demandant de déposer des amendements afin de rendre ces textes conformes à la loi
naturelle. Il a également proposé le nom de Luca Volonté -un catholique convaincu- pour prendre la présidence du PPE. Que croyez-vous qu’il arriva ? Luca Volonté a été élu et le texte sur les
droits des homosexuels a été renvoyé en commission en raison du grand nombre d’amendements déposés.