Voici ce qu’écrit Denis Crouan :
-
“il s’agit du droit des fidèles à demander à un évêque qu’il assume
véritablement et totalement sa fonction épiscopale, comme l’Eglise le lui demande. Que dit le Droit canonique ? […]
-
les fidèles ont la liberté de faire connaître aux évêques (et à leurs représentants) leurs besoins – surtout spirituels – et leurs souhaits (Can. 212 §2). Et si un fidèle – clerc ou
laïc – est officiellement reconnu compétent en tel ou tel domaine, il a non seulement le droit mais aussi le devoir de donner à l’évêque son opinion sur ce qui touche le bien de
l’Eglise, et de la faire connaître aux autres fidèles (Can. 212 §3). Les droits des fidèles ne s’arrêtent pas là.
-
Les fidèles ont le droit de recevoir de leurs Pasteurs l’aide provenant de la Parole de Dieu et des sacrements (Can. 213); ils ont aussi le droit de rendre le culte à Dieu selon les
dispositions de leur rite liturgique dès lors qu’il est approuvé par les Pasteurs légitimes de l’Eglise (i. e. le Souverain Pontife).
-
Les fidèles ont la liberté de revendiquer les droits dont ils jouissent dans l’Eglise (exemples: droit à un catéchisme véritablement catholique, droit à une liturgie
incontestablement catholique, droit à des funérailles catholiques… etc.) et de défendre ces mêmes droits devant la juridiction de l’Eglise compétente (exemple: la Congrégation pour
le Culte divin pour ce qui touche à la liturgie) (Can. 221).
- Quant aux clercs, ils sont tenus à témoigner respect et obéissance au Souverain Pontife (Can. 273), ce qui revient à dire qu’ils ont le devoir d’appliquer les décisions magistérielles et
non de les discuter sur la place publique ou de les adapter selon la fantaisie du moment.”