Dans une lettre ouverte à Mgr André Vingt-Trois, un groupe qui demande la célébration
de la forme extraordinaire dans leur paroisse à Versailles écrit :
“Le journal La Croix du 20 janvier s’est fait l’écho de vos discussions avec le Pape Benoit XVI relatives aux difficultés d’application du Motu Proprio à Versailles. […] Les
diocèses de Versailles et de Strasbourg sont cités comme étant le foyer de «groupes de militants utilisant le Motu proprio» et pratiquant «la surenchère systématique».
Jusqu’à présent, et afin de faciliter le travail de nos clercs, nous n’avons jamais communiqué sur notre démarche même si malheureusement elle a été médiatisée malgré nous dans
des lettres dont ni le ton ni les arguments ne sont nôtres. Mais l’article recèle trop de contre-vérités et les propos que l’on vous prête ont si profondément blessé les demandeurs de
Notre-Dame de la Paroisse de Versailles que nous ne pouvons rester silencieux. […] Depuis le début, nous entretenons de bonnes relations avec le Curé de la paroisse et notre
évêque Monseigneur Eric Aumonier avec qui les échanges sont courtois. Le 20 novembre 2007, Monseigneur Aumonier a considéré que notre demande était «forte, originale, conséquente et
entendue». […] Aussi, nous sommes donc très surpris du contenu de cet article.”
Ce cas n’est pas isolé. Dans sa dernière lettre, Paix Liturgique écrit :
“Samedi dernier, 23 janvier 2010, un pas supplémentaire a été franchi par le Cardinal archevêque de Paris dans sa politique de négation de la demande et d’opposition au Motu Proprio de Benoît
XVI. En effet, Monseigneur Vingt Trois a choisi la violence de la force policière pour bâillonner l’expression d’une demande d’application du Motu Proprio superbement ignorée et méprisée
depuis plusieurs années par le curé, couvert par son archevêque.”
Rappel des faits :
“Le groupe des demandeurs du doyenné du 12ème arrondissement de Paris se compose de plus de 90 familles. Après bien des contacts personnels, une première démarche structurée est mise en œuvre en
avril 2008. […] Au mois de septembre 2008, n’ayant aucune réponse du doyen, d’autres fidèles sont allés remettre en mains propres une lettre au
cardinal Vingt-Trois […]. A l’issue de cet épisode, Mgr Chauvet, curé de Saint-François Xavier […] contacta le groupe des demandeurs et leur proposa une rencontre en son presbytère.
A l’issue de ce rendez vous, qui se déroula au mois d’octobre 2008, on arrêta la décision d’organiser une réunion élargie. […] Ce qui devait arriver arriva…
c’est-à-dire qu’il ne se passa plus rien. […] Plusieurs fidèles demandèrent […] comment la situation avait évolué durant l’année 2009. La réalité était bien simple : il
ne s’était rien passé. Une fois de plus, on a menti aux fidèles, on les a manipulé et on a mis en œuvre la feuille de route du Cardinal Vingt Trois : Pas d’application du Motu
Proprio à Paris !”
Et ceci ne concerne pas seulement la forme extraordinaire. Au nom de Proliturgia, Denis Crouan a écrit au cardinal à propos de la forme ordinaire le 30 décembre. Sa lettre est restée… lettre morte.
Il y a un réel défaut de communication à l’évêché de Paris.