Il s’agit d’un dialogue virtuel, publiée dans la dernière lettre de Paix Liturgique, mais les réponses de l’archevêque de Paris ont toutes été
prononcées. Le voici :
“PL : Maintenant que le Motu Proprio a été publié, qu’allez vous faire concrètement à Paris ?
Cardinal Vingt-Trois : « Je n’ouvrirai pas de paroisses personnelles
dans le diocèse de Paris car j’estime que des fidèles qui demandent la célébration selon le Missel de 1962, ne sont pas des paroissiens « à part ». Mais cette volonté de ne pas les
marginaliser suppose que nous soyons capables de répondre raisonnablement aux demandes qui seront faites. J’ai toute confiance dans votre jugement pastoral et votre capacité pour gérer cette
situation avec justice et charité. »
Lettre de Mgr Vingt-Trois à ses prêtres, le 6 juillet 2007 [le motu proprio parle pourtant explicitement de l’instauration de paroisses personnelles. NDMB]
[…]
PL : Comment réagissez vous si des demandes d’application du motu proprio se font jour dans votre diocèse ?
Cardinal Vingt-Trois : « S’il ne s’agit que de petits groupes isolés à ramener au bercail, il faut les traiter avec respect, (…). Mais s’ils cherchent à faire du prosélytisme au
détriment du rite de Paul VI, c’est différent. »… « L’attitude de ces groupes relève d’un relativisme moderne : ils choisissent l’autorité à laquelle ils se
soumettent, se réclamant du pape, qui est loin, au détriment des évêques, qui sont proches ».
La Croix, le 20 janvier 2010
[…]
PL : Vous avez rencontré le Saint Père avec deux autres membres de la Conférence épiscopale de France, que lui avez-vous dit ?
Cardinal Vingt-Trois : « On lui a parlé de
beaucoup de choses un peu à bâtons rompus parce qu’on est très libres dans nos relations, on a évidemment évoqué aussi la pratique du Motu proprio sur l’application de la forme
extraordinaire du rite liturgique et les manœuvres diverses qui essayent d’utiliser internet pour développer une campagne de délation à l’égard des évêques. Il a été très touché et nous
a redit avec beaucoup de force sa confiance. »
Interview du Cardinal Vingt Trois en date du 25 janvier 2010″
A quand le dialogue réel ?